Emploi Hausse des demandes de chômage partiel

ATS

9.3.2020 - 11:32

Neuf demandes sur dix ont émané de sociétés actives dans l'hôtellerie et la restauration, d'indépendants oeuvrant dans le secteurs des services techniques et scientifiques, ainsi que de branches telles que les arts et spectacles (archives).
Neuf demandes sur dix ont émané de sociétés actives dans l'hôtellerie et la restauration, d'indépendants oeuvrant dans le secteurs des services techniques et scientifiques, ainsi que de branches telles que les arts et spectacles (archives).
Source: KEYSTONE/AP/MARK SCHIEFELBEIN

A mesure de l'augmentation des cas de coronavirus en Suisse et des mesures décidées par le Conseil fédéral pour lutter contre la propagation du virus, le nombre des demandes de chômage partiel a fortement augmenté, selon le Seco.

Au total, 75 entreprises employant 2516 salariés ont bénéficié de réduction d'horaire depuis début mars, a indiqué lundi Boris Zürcher, le directeur du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), lors d'une conférence téléphonique.

En février, 18 entreprises comptant 498 collaborateurs ont vu leur notification préalable de chômage partiel approuvée par les autorités compétentes. La situation a «complètement changé» depuis le 1er mars et les mesures annoncées par le Conseil fédéral comme l'interdiction de toute manifestation, réunion ou évènement regroupant plus de 1000 personnes.

La grande majorité des notifications ont été acceptées dans le canton de Zurich, a ajouté M. Zürcher. Neuf demandes sur dix ont émané de sociétés actives dans l'hôtellerie et la restauration, d'indépendants oeuvrant dans le secteurs des services techniques et scientifiques, ainsi que de branches telles que les arts et spectacles.

Des voyagistes et des entreprises spécialisées dans l'événementiel ont présenté des demandes de chômage partiel. Plus de 1000 notifications ont concerné des musiciens et des artistes. D'habitude, les entreprises déposant le plus de demandes sont issues de l'industrie des machines, des équipements électriques et de la métallurgie, a rappelé M. Zürcher.

Marge de manoeuvre financière suffisante

Les mesures de réductions d'horaires représentent un instrument très flexible. M. Zürcher a par ailleurs fait savoir qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter des conséquences financières, l'assurance-chômage disposant d'une importante marge de manoeuvre.

M. Zürcher estime que les chiffres du chômage partiel vont encore progresser, ceux-ci affichant un niveau bien inférieur aux sommets atteints dans le passé. Les cantons sont prêt à approuver rapidement les demandes. De plus, le Conseil fédéral présentera cette semaine des mesures visant à simplifier l'utilisation de cet instrument.

Il est notamment prévu de réduire le délai d'attente ainsi que la période entre la notification préalable et la mise en oeuvre effective du chômage partiel. Pour ce faire, les demandes préliminaires ne seront plus examinées en détail. M. Zürcher a également précisé que les entreprises effectuant des requête pour un travail de nuit ou du dimanche ne devraient pas rencontrer d'obstacle.

L'objectif consiste «à préserver les emplois», a déclaré M. Zürcher et éviter une vague de licenciements liée au coronavirus. Les réductions d'horaires de travail pourront être demandées par entreprises confrontées à des difficulté en raison de mesures officielles – comme l'interdiction d'événements – ou en raison des conséquences économiques du virus – comme la rupture de leur chaîne d'approvisionnement.

M. Zürcher espère cependant que les problèmes liés à la propagation du coronavirus disparaissent rapidement.

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