ConjonctureL'horizon s'assombrit pour les petites et moyennes entreprises
ck
3.1.2023 - 11:02
Les petites et moyennes entreprises suisses s'en sortent mieux que leurs homologues européennes, selon Raiffeisen, mais elles sont aussi touchées par un carnet de commande moins fourni et une pression toujours élevée sur les prix.
ck
03.01.2023, 11:02
ATS
En décembre, l'indice PMI PME de Raiffeisen a progressé à 50,5 points, contre 50,1 points en novembre, se maintenant ainsi au-dessus du seuil d'expansion de 50 points. Malgré un environnement difficile, l'activité des PME de l'industrie demeure stable, souligne mardi l'établissement, alors que dans la plupart des pays européens, les indices des directeurs des achats se situent depuis des mois dans la zone de contraction.
Mais les PME suisses «ne peuvent plus se soustraire au ralentissement conjoncturel à l'étranger», met en avant l'étude. La production s'inscrit de nouveau à la hausse, mais ceci s'explique avant tout par le fait que les chaînes de livraison fonctionnent de nouveau un peu mieux. «Or, il est peu probable que la poussée de production de décembre perdure ces prochains mois».
Le carnet de commande est de nouveau en repli, à 47,3 points contre 50,6 points, tout comme l'emploi qui reste sous le seuil de croissance. «Alors que l'emploi dans le secteur des prestations de services continue de progresser et que le marché du travail reste globalement robuste, les PME dans l'industrie montrent de nettes traces de freinage», pointe Domagoj Arapovic, économiste senior chez Raiffeisen Suisse.
Si les goulots d'étranglement ne sont plus aussi prononcés, les prix d'achats élevés ainsi que les coûts d'approvisionnement ne reculent pour l'instant que très lentement. Les chaînes de livraison mondiales pourraient se retrouver à nouveau sous pression vu la situation liée au Covid-19 en Chine.
Sur le volet de la crise énergétique, les prix devraient rester élevés cette année. De nombreuses PME interrogées ont aussi rapporté une pression élevée sur les prix, en raison notamment de la hausse des salaires. Associée à la détérioration du carnet de commande, «il en résulte une situation confuse et très perturbante qui entraîne une pression continue sur les marges».