Conjoncture Japon: accélération de l'inflation en 2018

ATS

18.1.2019 - 07:08

Six ans après l'introduction des "abenomics", les consommateurs japonais restent très frileux, alors que les salaires peinent à décoller et qu'une hausse substantielle de la TVA est prévue à l'automne prochain. (archives)
Six ans après l'introduction des "abenomics", les consommateurs japonais restent très frileux, alors que les salaires peinent à décoller et qu'une hausse substantielle de la TVA est prévue à l'automne prochain. (archives)
Source: KEYSTONE/AP/SHUJI KAJIYAMA

Le Japon a connu en 2018 une meilleure année sur le front de l'inflation, mais celle-ci s'est essoufflée en fin de parcours, ralentissant à 0,7% en décembre, loin de l'objectif de 2% de la banque centrale.

Sur l'ensemble de l'année dernière, les prix au détail, hors ceux des denrées périssables, ont augmenté de 0,9%, contre 0,5% un an plus tôt, selon des données officielles publiées vendredi par le gouvernement.

L'inflation avait enregistré une accélération au cours du printemps et de l'été, atteignant 1% en septembre et octobre, avant de refluer, sous l'effet notamment du recul des cours du pétrole, selon les analystes.

Ce ralentissement va amener la Banque du Japon (BoJ) à abaisser une nouvelle fois ses prévisions à l'issue de la prochaine réunion de son comité monétaire, prévue mardi et mercredi, rapportait début janvier le quotidien économique Nikkei.

Face à cette inflation poussive, l'institution devrait maintenir sa politique ultra-accommodante tout au long de 2019, estiment la plupart des économistes interrogés par l'agence Bloomberg.

Tous prix confondus, la progression des prix est ressortie à seulement 0,3% en décembre sur un an, contre 0,8% en novembre et 1,4% en octobre.

"Le Japon n'a pas réussi à s'extirper de l'état d'esprit qui s'est formé au cours de 15 années de déflation", avait déploré en décembre le gouverneur de la BoJ, Haruhiko Kuroda.

Six ans après la mise en oeuvre de la stratégie "abenomics" du Premier ministre Shinzo Abe, les consommateurs restent très frileux, alors que les salaires peinent à décoller. Et la situation ne devrait pas s'arranger avec le relèvement de la TVA de 8 à 10% prévu en octobre prochain.

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