Banques JPMorgan: 32,5 milliards de bénéfice en 2018

ATS

15.1.2019 - 14:04

Le mastodonte bancaire américain a déçu les marchés en 2018, malgré un colossal bénéfice de 32,5 milliards de dollars. (archive)
Le mastodonte bancaire américain a déçu les marchés en 2018, malgré un colossal bénéfice de 32,5 milliards de dollars. (archive)
Source: KEYSTONE/AP/MATT ROURKE

JPMorgan Chase a annoncé mardi de gros bénéfices pour 2018, alimentés par la hausse des taux d'intérêts aux Etats-Unis qui a permis à la première banque américaine par actifs de limiter l'effet négatif de la forte volatilité des marchés au quatrième trimestre.

La firme a toutefois déçu les marchés financiers, qui espéraient des résultats éclatants, ce qui a entraîné un recul de plus de 2% de l'action dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street.

Le bénéfice net est ressorti à 7,06 milliards (presque autant en francs) lors du trimestre écoulé, en hausse de 67% sur un an, mais rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, il est de 1,98 dollar contre 2,21 dollars attendus en moyenne par les analystes.

Le quatrième trimestre 2017 avait néanmoins été amputé d'une charge de 2,4 milliards de dollars liée à la nouvelle réforme fiscale américaine.

Sur l'ensemble de l'année 2018, la firme a certes enregistré un bénéfice "record" de 32,5 milliards de dollars, mais c'est toutefois moindre qu'espéré car le bénéfice par action ajusté n'est que de 9 dollars contre 9,23 dollars escomptés par les marchés.

En dépit d'une hausse de 5% des prêts et de 3% des dépôts, l'activité a également augmenté à un rythme plus lent que redouté.

Le chiffre d'affaires trimestriel s'est établi à 26,8 milliards de dollars, en hausse de 4,07%, mais en-dessous des 26,9 milliards anticipés. Sur l'année, il est de 109,03 milliards, en hausse de 8,1% mais inférieur aux 110,78 milliards sur lesquels pariaient les analystes.

JPMorgan Chase attribue cette contre-performance aux activités spéculatives, dont les recettes ont diminué de 11% au quatrième trimestre sous l'effet conjoint des craintes des investisseurs portant sur les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, les incertitudes liées au Brexit, les conséquences sur la croissance américaine de la politique monétaire de la Banque centrale (Fed).

Le chiffre d'affaires du courtage des matières premières, obligations, devises (FICC), vache à lait des banques avant la crise financière, a par exemple dévissé de 18% lors du trimestre écoulé.

Retour à la page d'accueil