Commerce de détail Kering a soigné sa rentabilité en 2019

ATS

12.2.2020 - 09:51

A la tête du groupe de luxe hexagonal, le Français François-Henri Pinault se félicite notamment d'avoir porté la marge opérationnelle courante au delà de la barre des 30%. (archive)
A la tête du groupe de luxe hexagonal, le Français François-Henri Pinault se félicite notamment d'avoir porté la marge opérationnelle courante au delà de la barre des 30%. (archive)
Source: KEYSTONE/AP/MICHEL EULER

Kering a réalisé des ventes et une marge record en 2019, tiré par l'Asie et son fleuron Gucci. Le groupe de luxe se dit"confiant» tout en restant «vigilant devant les nombreux aléas» comme l'épidémie de coronavirus.

Dans un communiqué mercredi, le grand timonier François-Henri Pinault a salué «une nouvelle année de croissance forte et rentable», avec un chiffre d'affaires qui «a largement dépassé les 15 milliards d'euros et notre marge opérationnelle courante qui a, pour la première fois, franchi la barre des 30%«.

L'an dernier, Kering a engrangé 15,8 milliards d'euros (16,8 milliards de francs) de chiffre d'affaires, soit une progression de 16,2% en données publiées et 13,3% en organique, une performance en ligne avec les prévisions des agences Factset et Bloomberg.

Le résultat net part du groupe s'établit à 2,3 milliards d'euros, en repli de 37,4% sur un an: le groupe a dû s'acquitter d'une charge d'impôt «exceptionnelle», liée à un redressement fiscal record en Italie de 1,25 milliard d'euros, au terme d'une procédure pour fraude concernant sa marque Gucci.

Ont également pesé les effets de la cession de l'équipementier sportif Puma au premier semestre 2018, l'opération ayant engendré «une plus-value nette de 1,18 milliard d'euros suite à la distribution du dividende en nature», précise le communiqué. Ce gain exceptionnel enregistré en 2018 ne s'est pas reproduit en 2019.

Si l'on ne tient pas compte de ces deux éléments, le résultat net «récurrent» s'inscrit à 3,2 milliards d'euros (+15,1%), est-il précisé.

En 2019, la région Asie-Pacifique (hors Japon) a continué de tirer les ventes du groupe, avec «une croissance de 20,4% en dépit de l'impact des manifestations à Hong Kong sur l'ensemble du dernier semestre», a mis en avant Jean-Marc Duplaix, directeur financier du groupe, lors d'une conférence téléphonique.

Cette zone représente 34% des ventes totales de Kering, a-t-il précisé, alors que les marques du groupe ont enregistré un repli de quelque 50% de leur chiffre d'affaires à Hong Kong au cours du quatrième trimestre en raison des manifestations pro-démocratie.

Gucci, marque-phare du groupe, a frôlé l'an dernier les 10 milliards d'euros de ventes, à 9,6 milliards, enregistrant une croissance de 13,3% en organique.

Yves Saint Laurent, deuxième maison du groupe, franchit pour sa part les deux milliards d'euros de ventes, tandis que Bottega Veneta redresse la tête après un passage à vide, avec une croissance de 2,2% de son chiffre d'affaires.

Le groupe ne donne pas de perspectives chiffrées pour l'année en cours. Mais il estime que «l'environnement particulièrement incertain qui prévaut à l'heure actuelle ne remet toutefois pas en cause les fondamentaux de Kering sur le marché du luxe».

«Nous restons vigilants et agiles devant les nombreux aléas auxquels nous devons faire face, tels que la récente épidémie de coronavirus. Dans cet environnement incertain, nous restons très confiants quant au potentiel de développement de Kering à moyen et long terme», a déclaré Jean-Marc Duplaix.

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