Coronavirus KLM va biffer jusqu'à 2000 emplois

ATS

14.3.2020 - 01:47

Face à l'impact de la pandémie provoquée par le coronavirus, les compagnies aériennes prennent des mesures économiques. La néerlandaise KLM va supprimer jusqu'à 2000 emplois; l'allemande Lufthansa ne versera pas de dividende, sa filiale Swiss s'organise aussi.
Face à l'impact de la pandémie provoquée par le coronavirus, les compagnies aériennes prennent des mesures économiques. La néerlandaise KLM va supprimer jusqu'à 2000 emplois; l'allemande Lufthansa ne versera pas de dividende, sa filiale Swiss s'organise aussi.
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Face à l'impact de la pandémie provoquée par le coronavirus, les compagnies aériennes prennent des mesures économiques. La néerlandaise KLM va supprimer jusqu'à 2000 emplois; l'allemande Lufthansa ne versera pas de dividende, sa filiale Swiss s'organise aussi.

«Dans les mois à venir, nous allons supprimer de 1500 à 2000 emplois, ce qui signifie que non seulement dans les semaines à venir, mais aussi dans les mois à venir, nous aurons moins de collègues», a déclaré le directeur général de KLM Pieter Elbers dans un message vidéo diffusé sur le site web de la compagnie. Ces mesures concernent en premier lieu les salariés à temps partiel, ceux proches de la retraite et les départs naturels.

Il a précisé que la compagnie, qui emploie environ 33'000 personnes, allait également réduire le temps de travail de ses salariés et immobiliser ses Boeing 747 à partir du 1er avril. «Nous pensons que c'est ce qu'il convient de faire pour éviter d'autres mesures contraignantes», a-t-il ajouté.

La compagnie néerlandaise, qui a fusionné Air France en 2004, avait prédit une chute du nombre de ses vols de 20% en mars et de 30% en avril lorsqu'elle avait suspendu ses liaisons vers la Chine et l'Italie, les épicentres asiatique et européen de la pandémie.

Le mois dernier, le groupe Air France-KLM avait estimé le coût de la pandémie à 150/200 millions d'euros en avril. «Il s'est passé beaucoup de choses au cours des derniers jours», a commenté M. Elbers, le nombre des contaminations dans le monde ayant atteint 140'720 et des morts 5347 dans 124 pays et territoires.

Pas de dividende chez Lufthansa

Le groupe allemand de transport aérien Lufthansa a annoncé de son côté vendredi qu'il ne verserait pas de dividende au titre de son exercice 2019, son secteur se débattant dans la «crise exceptionnelle» provoquée par le coronavirus. Cette mesure vise à préserver les liquidités du groupe.

Le groupe, qui comprend aussi les compagnies Eurowings, Austrian Airlines et Swiss, a annoncé mercredi qu'il annulait 23'000 vols entre le 29 mars et le 24 avril en raison de la crise. De nombreux clients potentiels ont abandonné leurs projets de voyages à cause de la pandémie, et les compagnies aériennes à travers le monde ont limité leurs activités.

Par ailleurs, un certain nombre de pays ont fermé leurs frontières aux passagers en provenance de pays particulièrement atteints par le virus. Aux Etats-Unis, une interdiction d'entrée des personnes arrivant d'Europe continentale est entrée en vigueur vendredi, et la Russie a annoncé qu'elle limiterait à partir de lundi l'arrivée de vols en provenance de l'Union européenne.

Lufthansa a averti que dans les prochaines semaines son programme de vols «pourrait être encore réduit de jusqu'à 70% par rapport au programme originel».

Chômage partiel

Dans le cadre de ses efforts pour diminuer les coûts, Lufthansa prévoit de reporter des investissements et de mettre une partie de son personnel en horaires de travail réduits, en mettant à profit des réglementations assouplies que le gouvernement allemand a instaurées pour aider les entreprises à traverser la crise.

Sa filiale Swiss, touchée comme les autres, a aussi décidé de prendre des mesures pour garantir sa liquidité. Une demande de chômage partiel pour le personnel navigant – personnel de cabine et pilotes – a été déposée. Une demande similaire est à l'étude pour le personnel au sol. Les détails de la mesure font actuellement l'objet d'une évaluation.

A cause de la crise, Swiss a dû réduire significativement une partie de son offre, a-t-elle indiqué vendredi soir. Près de la moitié des vols court et long-courriers sont provisoirement interrompus. Swiss a aussi décrété un stop des engagements et interrompu ou reporté des projets qui ne sont pas nécessaires pour l'exploitation.

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