Transport aérienL'aéroport d'Heathrow continue de perdre de l'argent
afp
26.10.2021 - 10:42
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26.10.2021, 10:42
26.10.2021, 10:53
ATS
L'aéroport londonien Heathrow a accumulé un total de 3,4 milliards de livres (4,3 milliards de francs) de pertes depuis le début de la pandémie et a continué à perdre de l'argent sur les trois premiers trimestres, malgré la levée des restrictions sanitaires.
Le «hub» londonien affiche une perte ajustée avant impôts de 1,1 milliard de livres sur les neuf premiers mois de l'année, plus d'un tiers supérieure à celle de l'an dernier pour la même période, d'après un communiqué mardi.
Le chiffre d'affaires du groupe est également en baisse sur un an pour les trois premiers trimestres de l'année à 695 millions de livres (-27%).
A 10,2 millions de passagers pour les trois premiers trimestres de 2021, le trafic est en baisse de 46% sur un an.
Au troisième trimestre, le groupe aéroportuaire a cependant enregistré la première croissance de passagers depuis 2019 grâce à la levée des restrictions aux voyages et l'allègement des tests et procédures.
Un long chemin
Pour cette période qui correspond aux vacances d'été, le trafic est remonté à 28% de son niveau d'avant la pandémie (90% pour le fret). Il ne devrait cependant pas retrouver son niveau pré-pandémie avant 2026.
Heathrow parle d'un long chemin à parcourir pour se remettre de la pandémie qui a fait s'effondrer le trafic aérien. «Les aéroports ont des coûts fixes très élevés malgré une baisse de 30% des coûts opérationnels», et le «hub» londonien «continue à perdre de l'argent», souligne-t-il dans son communiqué.
Il affirme toutefois disposer de 4,1 milliards de livres de liquidités et être «capable de survivre jusqu'à ce que le marché (aérien) se remette» du choc de la pandémie de coronavirus.
Le groupe encourage par ailleurs le gouvernement britannique, à quelques jours de l'ouverture de la conférence climatique internationale COP26, à augmenter le taux de carburant durable obligatoire d'ici 2050, après avoir fixé une obligation d'au moins 10% de carburant durable pour l'aviation d'ici 2030.