Automobile «L'alliance Renault-Nissan n'est pas morte»

ATS

14.1.2020 - 04:33

«Nous sommes en train de recréer l'esprit original. Je n'ai jamais vu autant d'entente cordiale entre les différents dirigeants de nos trois groupes (Renault, Nissan et Mitsubishi Motors, NDLR) pour faire progresser l'alliance dans la bonne direction», a ajouté Jean-Dominique Senard (archives).
«Nous sommes en train de recréer l'esprit original. Je n'ai jamais vu autant d'entente cordiale entre les différents dirigeants de nos trois groupes (Renault, Nissan et Mitsubishi Motors, NDLR) pour faire progresser l'alliance dans la bonne direction», a ajouté Jean-Dominique Senard (archives).
Source: KEYSTONE/EPA ANP/REMKO DE WAAL

«L'alliance Renault-Nissan n'est pas morte! On le démontrera bientôt», selon son président, Jean-Dominique Senard, dont les propos au salon de l'auto à Bruxelles sont repris dans plusieurs quotidiens belges mardi. Il évoque une alliance «bien solide et bien robuste»

Lundi, l'action Renault a terminé en queue du CAC 40 à Paris (-2,82%) dans un marché à l'équilibre (-0,02%) après un article paru dans le Financial Times faisant état d'un plan de Nissan de se séparer de Renault. «Ce qui est écrit là n'a aucun lien avec la réalité actuelle de l'alliance. Je m'interroge sur l'origine de ce type d'informations. Je ne suis pas certain de la bienveillance de l'origine de celles-ci», indique le président du conseil d'administration de Renault et pilote de l'alliance, cité par L'Echo.

«L'alliance n'en est pas du tout là. Nous sommes en train de recréer son esprit original. Le conseil de l'alliance que je préside est de qualité exceptionnelle. Je n'ai jamais vu autant d'entente cordiale entre les différents dirigeants de nos trois groupes (Renault, Nissan et Mitsubishi Motors, NDLR) pour faire progresser l'alliance dans la bonne direction», a-t-il ajouté. «Aucun dirigeant de nos trois groupes ne doute de l'utilité fondamentale de l'alliance. On n'a pas le choix. On doit réussir».

Soudés

«Les évènements nous soudent encore plus. Et nous ne manquerons pas d'en faire la démonstration publique dans la mise en œuvre de nos décisions. Les bases sont là. C'est à nous de les concrétiser en performances opérationnelles», a estimé le président, cité cette fois dans Le Soir. «La relation est extrêmement fluide, et les objectifs que nous poursuivons sont très clairs», a encore jugé M. Senard, selon La Libre Belgique.

Mercredi, l'ancien patron du groupe automobile franco-japonais, Carlos Ghosn, avait réglé ses comptes avec ses successeurs, lançant qu'il n'y avait «plus d'alliance Renault-Nissan». «Vous allez voir des résultats dès cette année pour crédibiliser le potentiel de cette alliance», a a garanti en retour M. Senard, selon ses propos retranscrits dans Le Soir.

Nissan n'avait pas réagi officiellement aux informations du Financial Times. Toutefois une source proche du constructeur japonais interrogée par l'AFP estimait qu'elles émanaient probablement de «quelques âmes chagrines» au sein de Nissan «prêtes à épancher leur frustration».

Nouveau directeur chez Nissan

La reconstruction de la confiance entre les deux groupes «prendra du temps», même si leurs dirigeants «sont convaincus que sans l'alliance les deux sociétés ne vont nulle part», a ajouté cette source.

Nissan s'est doté depuis début décembre d'un nouveau directeur général, Makoto Uchida, ainsi que d'un nouveau directeur opérationnel, Ashwani Gupta, deux personnalités favorables à l'alliance.

Cependant fin décembre, la démission surprise du numéro trois de Nissan, Jun Seki, qui était réputé être plus méfiant vis-à-vis de l'alliance, avait déjà relancé les craintes de divisions internes persistantes au sein du groupe japonais.

Retour à la page d'accueil