Fragilisés L'avenir des restaurants reste «incertain»

gsi, ats

31.5.2021 - 11:16

Même s'ils peuvent rouvrir leurs espaces intérieurs, les restaurants demeurent dans une situation précaire. «Notre avenir reste incertain», affirme Frédérique Beauvois, co-fondatrice du collectif vaudois #quivapayerladdition.

Keystone-SDA, gsi, ats

«Nous ne sommes pas des pleurnichards. Nous ne demandons rien d'autre que de pouvoir payer nos factures et survivre», affirme Frédérique Beauvois.
«Nous ne sommes pas des pleurnichards. Nous ne demandons rien d'autre que de pouvoir payer nos factures et survivre», affirme Frédérique Beauvois.
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Interrogée lundi dans la Matinale de la RTS, la restauratrice rappelle qu'il ne s'agit pas d'une réouverture complète, le nombre de clients restant limité en raison des restrictions sanitaires. «Tout n'est pas encore joué. Certains secteurs restent par ailleurs fermés, comme les discothèques, avec aucune perspective à court ou moyen terme», remarque-t-elle.

Porte-parole d'un mouvement qui regroupe plusieurs centaines d'établissements publics vaudois, Frédérique Beauvois regrette aussi qu'il existe toujours «des obstacles et contraintes» liés aux indemnisations. Selon elle, «certains établissements ne reçoivent pas assez d'argent pour payer leurs charges.» Elle critique notamment le plafond des aides fixé à 20% du chiffre d'affaires qui «précarise» le secteur.



Espoir de changement

«Nous ne sommes pas des pleurnichards. Nous ne demandons rien d'autre que de pouvoir payer nos factures et survivre», affirme-t-elle. Et d'ajouter que si une telle crise devait se représenter, la loi devrait stipuler que des fermetures ne puissent pas être prononcées sans indemnités.

Frédérique Beauvois espère au moins que la crise aura changé le regard du monde politique et du public sur sa profession. «Nous étions dans une zone grise où personne n'avait envie de nous défendre. Il a fallu construire un lobby en quelques semaines pour expliquer notre quotidien et nos obligations. J'espère dorénavant que les gens regarderont différemment leurs restaurants, bars ou discothèques», relève-t-elle.