KOF L'économie suisse va bien, mais les perspectives sont incertaines

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5.8.2022 - 09:14

L'économie suisse se trouve toujours en bonne santé, malgré la forte inflation et les tensions géopolitiques. Mais les entreprises sont très prudentes quant à l'évolution des affaires en seconde partie d'année, a relevé l'institut KOF.

Les difficultés d'approvisionnement en composants et matières premières ne se sont pas aggravées, et «le plus dur semble être passé», a estimé le KOF. (image d'illustration)
Les difficultés d'approvisionnement en composants et matières premières ne se sont pas aggravées, et «le plus dur semble être passé», a estimé le KOF. (image d'illustration)
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Keystone-SDA, al

La situation des entreprises helvétiques s'est légèrement dégradée en juillet, mais reste toujours nettement supérieure au niveau enregistré début 2022, selon le dernier sondage de l'institut conjoncturel KOF réalisé auprès de 4500 sociétés.

Un ralentissement plus marqué s'est fait ressentir dans le commerce de détail, tandis que les secteurs des finances, de l'assurance, du commerce de gros et l'industrie s'en tirent un peu mieux, ont détaillé les économistes zurichois vendredi dans un communiqué.

Les difficultés d'approvisionnement en composants et matières premières ne se sont pas aggravées, et «le plus dur semble être passé», a estimé le KOF. Les entreprises industrielles ont ainsi été en mesure d'étoffer à nouveau leurs stocks et les grossistes ne tablent plus autant sur un allongement des délais de livraison.

Concernant l'inflation, les entreprises sondées ont indiqué que la hausse des prix ne poursuivait pas son accélération. Alors que la restauration et les autres secteurs des services s'attendent encore à un relèvement des tarifs, l'industrie et le commerce de gros tablent sur une accalmie.

Dans ce contexte, le KOF a relevé en juillet «à titre expérimental» des données sur les hausses de salaires. Les attentes sur un an des entreprises privées s'établissement ainsi en moyenne à une augmentation salariale brute de 2,2%, loin derrière les attentes de renchérissement (+3,4%).

Une forte hausse (+4,4%) est anticipée dans la restauration, alors que les services financiers et le commerce de détail ne devraient se contenter que de revalorisations de respectivement +1,5% et +1,6%.