Pandémie L'économie tessinoise s'inquiète des nouvelles mesures du canton

buc

28.12.2021 - 10:47

Le monde de l'entreprise tessinois est préoccupé par les répercussions que pourraient avoir à la rentrée les mesures décrétées en fin de semaine dernière par les autorités cantonales.

D'ici dix jours, entre 10 et 20% de la population tessinoise pourrait se retrouver en quarantaine, estime le médecin cantonal (archives).
D'ici dix jours, entre 10 et 20% de la population tessinoise pourrait se retrouver en quarantaine, estime le médecin cantonal (archives).
ATS

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C'est en particulier la quarantaine pour les personnes vaccinées ayant été en contact avec une personne infectée au coronavirus qui fait débat.

«Pour le moment, nous n'avons pas eu de signalement d'entreprises se trouvant en difficulté pour avoir trop de collaborateurs à la maison», a déclaré mardi à Ticinonews Stefano Modenini, directeur de l'Association des industries tessinoises (Aiti).

Apparences trompeuses

Il met cependant en garde contre des apparences trompeuses. «Beaucoup d'entreprises ont fermé pour cause de vacances», et l'ampleur de la problématique risque d'être simplement repoussée à janvier. Face à cette perspective, le patron de la faîtière invite à ne pas procéder à des «confinements masqués» (sic) en recourant aux quarantaines.

Egalement sollicité par le portail d'information tessinois, le médecin cantonal Giorgio Merlani évoque pour sa part une «dimension complètement nouvelle» de la pandémie.

Considérant que le canton italophone compte en moyenne un millier de nouveaux cas par jour, et que chaque personne vit avec deux ou trois autres, «dans dix jours, entre 10 et 20% de la population se retrouvera en quarantaine», estime-t-il.

L'appareil productif mis à mal

Un tel scénario mettrait à mal l'appareil productif, y compris celui directement lié à la santé publique. «Si tout le monde se retrouve en quarantaine, on crée les prémices d'un grave dommage non seulement économique, mais aussi social», prévient Stefano Modenini.

Selon lui, il faudrait que l'extension de la quarantaine aux personnes vaccinées se limite à celle qui présentent des «symptomes évidents». Et de fustiger le fait que la prochaine réunion du Conseil fédéral ne soit agendée qu'au 12 janvier prochain. «Dans cette situation, les vacances ne devraient vraiment pas exister», tempête le patron de l'Aiti.