Conjoncture L'économie britannique croît à nouveau

ATS

11.11.2019 - 12:39

Le secteur des services, qui représente 80% environ de l'économie britannique, a mené la progression de l'activité, avec la construction (archives).
Le secteur des services, qui représente 80% environ de l'économie britannique, a mené la progression de l'activité, avec la construction (archives).
Source: KEYSTONE/AP/ALASTAIR GRANT

L'économie britannique a échappé à la récession au troisième trimestre grâce à la vigueur des services, après s'être contractée au deuxième, a indiqué le Bureau national des statistiques (ONS), qui précise que la croissance est la plus faible «depuis une décennie».

Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,3% sur un an au troisième trimestre, indique l'ONS sur son site internet, après un recul de 0,2% au deuxième trimestre. Deux trimestres consécutifs de recul du PIB sont assimilés à une récession technique.

L'ONS précise qu'en septembre, le dernier mois du trimestre, le PIB est en recul de 0,1% sur un an.

Le secteur des services, qui représente 80% environ de l'économie britannique, a mené la progression de l'activité, avec la construction.

A l'inverse, l'industrie manufacturière a stagné, entre une contraction dans plusieurs secteurs et un rebond dans la production automobile.

Par ailleurs, le «déficit commercial sous-jacent s'est réduit, principalement grâce à une hausse des exportations de biens et services à la fois», poursuit l'ONS.

«Avec l'élection (législative anticipée) dans cinq semaines seulement, ce n'est clairement pas la bonne nouvelle que le gouvernement espérait peut-être», d'autant que l'activité devrait rester faible au quatrième trimestre, remarque la maison de recherche Capital Economics.

«Si l'économie a évité la récession au troisième trimestre, il est clair qu'elle est anémique. Les chiffres du PIB montrent que l'économie n'a pas regagné beaucoup de traction après la contraction du deuxième trimestre», ajoute-t-elle.

Elle relève que la hausse de 0,3% du PIB est inférieure aux attentes des analystes et aux prévisions de la Banque d'Angleterre (0,4%), à cause d'une révision à la baisse de l'activité en août.

Dans les semaines avant l'ex-date supposée du Brexit, qui était prévu pour le 31 octobre avant d'être repoussé à fin janvier, l'activité a donc piétiné, avec notamment une stagnation des investissements des entreprises.

Contrairement au premier trimestre – le Brexit devait initialement avoir lieu fin mars – les entreprises n'ont pas recommencé à stocker massivement pièces détachées et matériaux de production, font aussi valoir les analystes de Pantheon Macro.

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