Conjoncture L'Italie revoit à la baisse sa croissance

ATS

31.5.2019 - 11:40

Matteo Salvini, l'homme fort du gouvernement et du pays et chef de la Ligue, a affirmé jeudi, avant que l'Istat ne revoit à la baisse la croissance nationale, que l'Italie répondra à Bruxelles «par des données et des chiffres positifs» (archives).
Matteo Salvini, l'homme fort du gouvernement et du pays et chef de la Ligue, a affirmé jeudi, avant que l'Istat ne revoit à la baisse la croissance nationale, que l'Italie répondra à Bruxelles «par des données et des chiffres positifs» (archives).
Source: KEYSTONE/EPA ANSA/MASSIMO PERCOSSI

L'Italie a enregistré une hausse du produit intérieur brut (PIB) de seulement 0,1% au 1er trimestre de l'année, et non pas de 0,2% comme annoncé lors de la première estimation, a indiqué vendredi l'Institut national des statistiques (Istat).

La croissance est revue à la baisse aussi bien d'un trimestre à l'autre (0,1% par rapport au dernier trimestre 2018), que sur un an (-0,1% par rapport au 1er trimestre 2018, alors que la précédente estimation affichait un chiffre positif, +0,1%).

Le PIB italien avait reculé de 0,1% tant au troisième qu'au quatrième trimestre 2018, signant ainsi «une récession technique» et l'Italie était le seul pays de la zone euro dans une telle situation.

La correction à la baisse des chiffres de croissance est une mauvaise nouvelle pour le gouvernement italien auquel la Commission de Bruxelles demande des clarifications sur la détérioration de ses comptes publics.

La coalition populiste au pouvoir en Italie, qui réunit la Ligue (extrême droite) et le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème), a jusqu'à vendredi soir pour répondre à ce courrier.

Déficit excessif

Mais quelle que soit sa réponse, il est probable, étant donné l'état des finances italiennes, que Bruxelles recommande le 5 juin l'ouverture d'une «procédure pour déficit excessif» à son encontre, comme elle l'avait déjà fait fin 2018.

Matteo Salvini, l'homme fort du gouvernement et du pays et chef de la Ligue, a affirmé jeudi, avant que l'Istat ne revoit à la baisse la croissance nationale, que l'Italie répondra à Bruxelles «par des données et des chiffres positifs».

«L'Etat encaisse davantage que prévu et dépense moins que prévu et l'économie donne des signaux évidents de reprise», avait-il dit.

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