Commerce et développement L'ONU s'active pour un Green deal

ATS

25.9.2019 - 19:05

L'ONU demande de soutenir une réforme des politiques industrielles notamment dans les transports pour une économie plus écologique (archives).
L'ONU demande de soutenir une réforme des politiques industrielles notamment dans les transports pour une économie plus écologique (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/AHMAD YUSNI

L'ONU appelle à investir 1700 milliards de dollars par an dans un Green deal. Cette augmentation du financement vert qui équivaut à 2% de la production mondiale pourrait aboutir à 170 millions de nouveaux emplois, dit-elle dans un rapport publié mercredi à Genève.

La dette, le capital et les institutions financières doivent oeuvrer pour l'écologie et le développement, explique celui-ci. Or, «il n'y a aucune indication» que la finance privée ait déjà suffisamment répondu aux inquiétudes «économiques et environnementales», a expliqué devant la presse le directeur de la division sur la mondialisation à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Richard Kozul-Wright.

Sans cet effort, «les inégalités économiques risquent de se creuser et la dégradation de l'environnement de s'accentuer», affirme-t-il. Avec ce dispositif, selon l'agence onusienne, le taux croissance pourrait être de 1 à 1,5% supérieur à la situation actuelle dans les pays riches. En dehors de la Chine, les pays en développement devraient eux progresser de 1,5 à 2% par an.

L'enveloppe d'environ 1700 milliards équivaut à un tiers des subventions actuelles aux énergies non renouvelables. Une augmentation du financement public doit contribuer à la décarbonisation de l'économie mondiale. Pour adapter les transports, l'alimentation et l'énergie au changement climatique.

Salaires, technologies ou encore fiscalité

Le rapport recommande des subventions, des incitations fiscales, des prêts et des garanties pour modifier les politiques industrielles. Le soutien dans les nouvelles technologies doit aussi être accéléré.

La tendance à la baisse de la part des revenus du travail par rapport aux profits doit être inversée. Et les grandes entreprises doivent contribuer. La CNUCED recommande des extensions progressives de la fiscalité, des investissements publics dans les infrastructures et l'énergie verte mais aussi un dispositif pour augmenter les salaires.

Autres outils, une nouvelle approche est demandée sur les accords commerciaux et d'investissement. De même qu'une modification des lois sur la propriété intellectuelle. Ce dispositif doit permettre de davantage soutenir les pays en développement d'ici 2030.

Multinationales visées

Parmi les mesures, la CNUCED est favorable à un renforcement du rôle des droits de tirage spéciaux pour alimenter le financement mondial de la protection de l'environnement. Un dispositif de prêts pour que les pays pauvres ou à revenus intermédiaires inférieurs puissent atteindre les Objectifs du développement durable (ODD).

Tous les pays riches qui n'attribuent pas 0,7% de leur revenu brut national au développement devraient mettre la différence dans un Fonds mondial pour le développement durable. Collaboration monétaire régionale, restructuration de la dette, réforme de l'imposition des bénéfices des multinationales ou action des principales banques centrales sont encore mentionnées.

Un contrôle des capitaux pourrait aussi aboutir à près de 700 milliards supplémentaires annuels de financement. Selon l'ONU, les pays en développement ont besoin chaque année jusqu'en 2030 de 2500 milliards de dollars.

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