Agriculture L'USP exige des prix à la production plus élevés

cc, ats

23.2.2022 - 13:33

Les prix à la production pour les agriculteurs doivent augmenter d'au moins 5% dès maintenant, demande l'Union suisse des paysans (USP). Celle-ci va encore plus loin pour 2023. Elle invoque notamment le coût du respect des nouvelles exigences environnementales.

L'USP justifie son exigence par de nouvelles directives en matière de protection de l'environnement qui doivent entrer en vigueur début 2023, avec des "objectifs très ambitieux" en matière de réduction des pesticides et des engrais. Ici, un champ de colza.
L'USP justifie son exigence par de nouvelles directives en matière de protection de l'environnement qui doivent entrer en vigueur début 2023, avec des "objectifs très ambitieux" en matière de réduction des pesticides et des engrais. Ici, un champ de colza.
ATS

Keystone-SDA, cc, ats

Les prix des moyens de production dans l'agriculture ont augmenté d'un peu plus de 6% ces derniers mois, ce qui correspond à des dépenses supplémentaires de l’ordre de 465 millions de francs par an pour les familles paysannes, écrit mercredi l'USP.

La Chambre d'agriculture de l'USP demande donc une augmentation immédiate d'au moins 5% des prix à la production. Pour elle, cette requête est «plus que justifiée» dans la mesure où plusieurs denrées alimentaires ont déjà renchéri à la vente sans que les familles paysannes ne profitent du surcoût.

Elle va encore plus loin pour 2023: il faudra alors des recettes supplémentaires d'au moins 5% dans la production animale et 10% dans la production végétale.

Plus de dépenses, moins de recettes

Selon l'USP, cette exigence se justifie entre autres par de nouvelles directives en matière de protection de l'environnement qui doivent entrer en vigueur début 2023, avec des «objectifs très ambitieux» en matière de réduction des pesticides et des engrais.

Selon l'USP, les modèles de calcul de la station de recherche Agroscope confirmeraient une hausse des coûts de 10% en moyenne dans la production végétale et de 5% dans la production animale.

Elle exige donc de tous les secteurs en aval, du premier acheteur au commerce de détail, qu’ils augmentent de manière correspondante les prix à la production, afin d'amortir les conséquences économiques pour les familles paysannes.