Politique monétaire La BNS a dû lutter pour éviter un fort renchérissement du franc

al

22.3.2021 - 08:13

Keystone-SDA, al

La Banque nationale suisse (BNS) est intervenue massivement l'année dernière pour éviter une appréciation trop importante du franc en pleine crise du Covid-19.

La banque centrale helvétique a acquis en 2020 des devises pour 109,7 milliards de francs, luttant ainsi contre un renchérissant trop important de la monnaie nationale qui aurait pénalisé les exportations (archives).
La banque centrale helvétique a acquis en 2020 des devises pour 109,7 milliards de francs, luttant ainsi contre un renchérissant trop important de la monnaie nationale qui aurait pénalisé les exportations (archives).
ATS

La banque centrale helvétique a acquis en 2020 des devises pour 109,7 milliards de francs, luttant ainsi contre un renchérissant trop important de la monnaie nationale qui aurait pénalisé les exportations. «Les pressions à la hausse sur le franc ayant été particulièrement fortes au premier semestre en raison de l'incertitude liées à la pandémie, des interventions à hauteur de 90 milliards de francs ont été nécessaire pendant cette période», a souligné la BNS.

Au second semestre, le besoin d'intervention a cependant été moins prononcé «du fait que les pressions se sont atténuées», a ajouté la banque centrale suisse.

Pour venir en aide à l'économie suisse, impactée de plein fouet par les répercussion de la pandémie de coronavirus, la BNS a mis en place en mars 2020 une facilité de refinancement, la FRC. Cette dernière permet aux banques commerciales d'obtenir auprès de l'institut d'émission des liquidités au taux de la BNS, soit -0,75%, en échange de garantie. Les banques ont largement recouru à la facilité de refinancement, l'encours s'élevant à la fin de l'année dernière à 11,2 milliards de francs.

Quant aux taux négatifs – la BNS applique depuis janvier 2015 un taux d'intérêt négatif de -0,75% sur les avoirs détenus à la BNS par les banques – ils ont reculé, en raison de l'augmentation du seuil d'exonération. Cet ajustement a permis d'alléger les charges pour les banques. De ce fait, le produit du prélèvement de l'intérêt négatif a reculé à 1,4 milliard de francs en 2020, après 1,9 milliard en 2019.

Fin 2020, les avoirs à vue détenus à la BNS s'élevaient à 702 milliards de francs, après 590 milliards fin 2019.