Conjoncture La BNS réduit sa prévision de croissance

ATS

13.12.2018 - 10:04

L'institut d'émission anticipe désormais une expansion du produit intérieur brut (PIB) de 2,5% pour la Suisse (archives).
L'institut d'émission anticipe désormais une expansion du produit intérieur brut (PIB) de 2,5% pour la Suisse (archives).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Après l'avoir revue à la hausse entre 2,5 et 3% il y a trois mois, la Banque nationale suisse (BNS) révise jeudi à la baisse sa prévision de croissance pour l'économie helvétique en 2018.

L'institut d'émission, qui reconduit sa politique monétaire expansive, anticipe désormais une expansion du produit intérieur brut (PIB) de 2,5%. Pour 2019, la progression est attendue à 1,5%.

Au troisième trimestre, la croissance mondiale a perdu un peu de sa vigueur, sous l'effet essentiellement de facteurs extraordinaires dans la zone euro et au Japon, écrit jeudi la BNS. Aux Etats-Unis et en Chine, la conjoncture est restée robuste. Les échanges internationaux de biens ont eux aussi poursuivi leur expansion.

En Suisse, le PIB s'est contracté de 0,9% en données annualisées au 3e trimestre. Mais à la faveur de la forte croissance enregistrée jusqu'alors, il reste néanmoins supérieur de 2,4% au niveau affiché un an auparavant. "Après plusieurs trimestres de progression très marquée, il fallait s'attendre à un affaiblissement de la dynamique. Mais le recul du PIB est aussi à mettre sur le compte de facteurs temporaires", juge l'institut d'émission.

Sur le marché du travail, l'évolution positive s'est poursuivie. L'emploi a fortement progressé au 3e trimestre, et le taux de chômage a continué à reculer jusqu'en novembre pour s'inscrire à 2,4%.

Expansion de l'économie mondiale toujours solide

L'expansion de l'économie mondiale devrait se poursuivre à un rythme toujours solide au cours des prochains trimestres. La conjoncture mondiale devrait bénéficier de la nette amélioration de la situation sur le marché du travail et de la politique monétaire toujours expansionniste dans les pays industrialisés.

A moyen terme cependant, un ralentissement graduel devrait intervenir, poursuit la banque centrale helvétique. Mais l'institut d'émission fait part de risques importants, au vu notamment des incertitudes politiques et des tendances protectionnistes. Des facteurs qui ont pesé encore plus négativement sur le moral des entreprises et des marchés financiers. Des perturbations majeures pourraient menacer la conjoncture internationale et se répercuter aussi sur la politique monétaire, avertit la BNS.

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