Liaisons ferroviaires La CGT dénonce une mise en service chaotique du RER strasbourgeois

La CGT a dénoncé vendredi une mise en service chaotique du «Réseau express métropolitain européen» (Reme), moins de deux semaines après le lancement à Strasbourg de ce premier RER en région. Le syndicat accuse la SNCF de n'avoir pas écouté les avertissements des cheminots.

La CGT affirme que pas moins de 509 trains ont été supprimés lors de la première semaine d'exploitation, dont 200 pour manque de personnel de conduite. Lancé le 11 décembre, le Reme devait offrir aux voyageurs 800 trains supplémentaires d'un bout à l'autre de l'agglomération strasbourgeoise sur un réseau de 95 gares.

Le syndicat ajoute que 175 convois ont en outre fait l'objet de suppressions partielles, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas pu se rendre jusqu'à leur terminus. «Nous étions conscients de l'incapacité technique de la gare de Strasbourg à supporter un tel cadencement et surtout du manque de moyens humains et matériels pour y parvenir», écrit la CGT.

Interrogée, la SCNF Grand Est s'est refusée à commenter les chiffres du syndicat et a mis les annulations sur le compte de la vague de froid qui a particulièrement frappé l'Alsace la semaine dernière. Le transporteur a dû se résoudre à «adapter» son offre de transport en TER pendant la durée des vacances scolaires.

«Afin de remettre en état le matériel, et parce que la météo impose des ralentissements, le nombre de circulations du lundi au vendredi est réduit sur certaines lignes desservant Strasbourg», indique-t-on au service de presse. Les voyageurs bénéficient de davantage de trains au global qu'avant le Reme, fait valoir la SNCF.

Alors que le Reme a nécessité 700 millions d'euros d'investissements, la région regrette d'avoir été mise devant le fait accompli par la décision de la SNCF de réduire la voilure pendant les fêtes.

Fin novembre, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé son ambition de développer un réseau de RER dans dix grandes agglomérations françaises.