BricolageLa chaîne allemande OBI a cédé gracieusement sa filiale russe
afp
13.4.2022 - 13:11
La chaîne de magasins de bricolage OBI a transféré «sans paiement d'un prix d'achat» ses entités en Russie à un investisseur non identifié, a-t-elle annoncé mercredi. La veille, des médias russes avaient évoqué une vente.
Keystone-SDA, afp
13.04.2022, 13:11
13.04.2022, 13:55
ATS
«OBI a pris la dernière mesure nécessaire pour définitivement quitter le marché russe», explique dans un communiqué l'entreprise appartenant au groupe allemand Tengelmann. Mardi, les médias russes faisaient état d'une vente.
«Hier (lundi), un accord a été signé concernant la vente de parts de la société du groupe OBI en Russie à un investisseur russe», avait déclaré à l'agence Tass le directeur associé du cabinet d'avocats gérant l'opération Dmitri Galantsev. Le nom de l'investisseur et le montant de la transaction n'ont pas été dévoilés, ni par M. Galantsev ni par OBI mercredi.
L'opération est «conditionné à ce que le nom de la marque OBI ne soit plus utilisé en Russie à l'avenir», précise l'entreprise. La direction allemande d'OBI avait déclaré en mars la fermeture permanente des magasins en Russie, où le groupe est présent depuis près de vingt ans, comme des centaines d'autres entreprises étrangères.
Mais le journal Vedomosti a rapporté cette semaine un «grave conflit entre les dirigeants russes d'OBI et l'actionnaire majoritaire» allemand. Selon le journal, les magasins auraient continué de fonctionner en Russie pendant plus d'une semaine, avant de fermer. Un dirigeant russe du groupe aurait ensuite annoncé leur réouverture, ce qui avait été réfuté fin mars par le groupe, qui avait insisté sur la fait que ses magasins étaient bien fermés.
En mars, les autorités russes avaient ordonné un «contrôle strict» des entreprises étrangères annonçant la suspension de leurs activités dans le pays en raison de l'intervention militaire de Moscou en Ukraine. Sans prononcer le mot «nationalisation», le président russe Vladimir Poutine s'était dit pour la nomination d'administrateurs «externes» à la tête des entreprises étrangères quittant le pays «pour les transférer à ceux qui veulent les faire fonctionner».