EtudeLa crise du Covid accélèrera la tertiarisation de l'économie
ol
8.10.2021 - 06:59
La chaîne de valeur industrielle suisse se déplace de plus en plus sur la recherche et le développement, la maintenance et les solutions numériques. La crise pandémique devrait renforcera la tendance à une «tertiarisation du secteur secondaire», estime Avenir Suisse.
Keystone-SDA, ol
08.10.2021, 06:59
08.10.2021, 07:12
ATS
Dans son étude publiée vendredi, Avenir Suisse remarque qu'au cours des deux dernières décennies, le secteur industriel s'est spécialisé dans les domaines où la création de valeur et la productivité étaient les plus importantes. Pour les auteurs, il s'agit de la seule voie possible pour que l'industrie suisse, tournée vers l'exportation, puisse être compétitive à l'échelle internationale.
Les craintes de voir les emplois disparaître avec la délocalisation ne se sont pas matérialisées, mais les changements structurels ont bel et bien lieu. La main d'oeuvre du secteur industriel doit pouvoir compter sur l'assurance-chômage et la politique de formation pour pouvoir adapter ses compétences aux nouvelles exigences du marché de l'emploi.
Au cours des deux dernières décennies, le nombre de places de travail est resté stable. Dans certains cantons, notamment celui du Jura et de Neuchâtel, l'emploi dans le secteur secondaire a même progressé, aussi bien en chiffre absolu que par rapport à l'emploi total.
«Réaffectation des emplois»
Dans la majorité des cantons, la désindustrialisation observée est plutôt associée à une transformation réussie vers des secteurs à plus haute valeur ajoutée et à meilleure productivité, à l'instar de l'horlogerie et l'électronique, ainsi que de l'industrie pharmaceutique. Sur dix francs générés par l'industrie en 2019 quatre provenaient de ces secteurs.
«Nous n'avons pas assisté à une augmentation du chômage, mais bien à une réaffectation des emplois», résume ainsi Avenir Suisse.
Ce «succès» est à mettre sur le compte de la capacité d'innovation des entreprises, lesquelles doivent profiter de conditions-cadre favorables, sans qu'une «politique dirigiste» soit souhaitable, de l'avis d'Avenir Suisse. L'industrie suisse va bien et a surmonté avec succès les crises, concluent les auteurs de l'étude.