Conjoncture La croissance britannique résiste un peu

ATS

30.9.2020 - 14:42

La conjoncture britannique s'est contractée à un rythme record de 19,8% au deuxième trimestre, un repli un peu moins pire que la première estimation de -20,4% (archives).
La conjoncture britannique s'est contractée à un rythme record de 19,8% au deuxième trimestre, un repli un peu moins pire que la première estimation de -20,4% (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN

Le produit intérieur brut (PIB) s'est contracté à un rythme record de 19,8% au deuxième trimestre au Royaume-Uni, au plus fort des mesures de confinement pour lutter contre la pandémie de Covid-19, a indiqué mercredi l'ONS lors d'une seconde estimation.

Cette baisse d'un trimestre à l'autre est un peu moindre que ce qui avait été annoncé lors de la première estimation (-20,4%) par l'Office national des statistiques (ONS), mais elle confirme que le pays a traversé une récession d'une ampleur jamais vue lors des six premiers mois de l'année, après la contraction du premier trimestre de 2,5%.

Au deuxième trimestre, l'essentiel du repli a été enregistré en avril, avant une reprise de 2,4% en mai, puis de 8,7% en juin, qui s'est poursuivie à l'orée du troisième trimestre avec 6,6% en juillet, grâce à la levée de la plupart des mesures de restriction.

L'économie britannique a subi la plus forte contraction en Europe et a enregistré le bilan le plus meurtrier de la pandémie sur le continent avec plus de 42'000 décès.

Les économistes, qui s'interrogeaient déjà sur l'ampleur de la reprise, craignent désormais qu'elle ne soit coupée dans son élan par les restrictions prises tout récemment au Royaume-Uni pour enrayer la résurgence du virus, avec une fermeture anticipée des pubs ou une limite aux rassemblements.

Rebond attendu

Le fort rebond au troisième trimestre, soit entre juillet et septembre, semble toutefois déjà acquis à la faveur du déconfinement et de la réouverture des commerces.

Howard Archer, économiste chez EY Item Club, prévoit une hausse d'au moins 15% du PIB sur le trimestre.

«Mais le quatrième trimestre sera plus difficile pour l'économie britannique et la croissance pourrait être limitée», prévient-il, d'autant qu'à la pandémie s'ajoutent les risques d'un Brexit sans accord commercial avec l'Union européenne le 1er janvier.

La crise sanitaire promet néanmoins d'avoir un impact durable sur nombre de secteurs qui multiplient les annonces de licenciements comme dans le commerce, la restauration ou le transport aérien.

Pour limiter la casse, le ministre des Finances Rishi Sunak a dévoilé de nouvelles mesures de subventions pour l'emploi à temps partiel, mais économistes et syndicats redoutent qu'elles ne suffisent pas à empêcher le taux de chômage de grimper et la pauvreté d'augmenter.

Retour à la page d'accueil