Sécheresse La cueillette de l'arnica des Vosges de nouveau annulée 

ATS

23.6.2023 - 12:27

Le Conseil départemental des Vosges a décidé de renoncer à la cueillette de l'arnica cet été en raison de la sécheresse qui touche le massif et affecte cette plante très utilisée par les laboratoires pharmaceutiques.

La fleur d'arnica est prisée pour ses vertues anti-inflammatoires (image d'illustration).
La fleur d'arnica est prisée pour ses vertues anti-inflammatoires (image d'illustration).
ATS

23.6.2023 - 12:27

C'est la deuxième année consécutive que la récolte doit être annulée.

«Sur les propositions du Parc naturel régional des Ballons des Vosges, du représentant des cueilleurs et du Département des Vosges, et suite à une visite approfondie des chaumes entre le Breitfirst et le Markstein, le comité de pilotage a décidé de suspendre toute cueillette d'arnica pour cette nouvelle année», a indiqué le Conseil départemental dans un communiqué.

«Il n'y aura donc pas de récolte pour la deuxième année consécutive. Et ceci après trois années à faible rendement», ajoute le communiqué. «En 2023, la faible floraison est a priori liée aux fortes chaleurs et à l'absence de précipitation depuis plus d'un mois. Aucune zone n'est favorable à la cueillette selon les règles actuelles de prélèvement qui prévoient une densité de floraison suffisante.»

Le massif Vosgien fournit en temps normal les trois quarts de la ressource sauvage récoltée en France de cette fleur prisée pour ses vertus anti-inflammatoires, ensuite transformée en gélules, huile, gel ou crème.

Ressource économique

Jusqu'à récemment, la plante recouvrait 120 hectares au Markstein ce qui en faisait le plus grand site de récolte d'Europe. En période faste, une cinquantaine de cueilleurs ramasse entre huit et 10 tonnes de plantes entières d'arnica et jusqu'à 500 kg de capitules (fleurs sans pédoncules).

«Malgré les efforts consentis par toutes les parties, la fleur n'est donc malheureusement pas au rendez-vous», reprend le département. «Sa cueillette fournissait une ressource économique précieuse à de nombreux acteurs: cueilleurs, transformateurs locaux, laboratoires, etc. Dans le même esprit, et au-delà de l'arnica, la faible pousse d'herbe place également les éleveurs dans une situation préoccupante.»

Depuis 2018, le Conseil départemental a lancé une expérience de réimplantation sur six sites des Hautes-Vosges choisis pour y replanter des plants cultivés originaires du Markstein. «L'expérimentation se poursuit», indique le Conseil départemental.

ATS