Corruption La Grèce veut une compensation de Novartis

ATS

26.6.2020 - 15:54

Athènes veut obtenir une «compensation» du laboratoire Novartis, qui a passé un accord avec les autorités américaines lui permettant d'éviter des poursuites pour corruption en Grèce (archives).
Athènes veut obtenir une «compensation» du laboratoire Novartis, qui a passé un accord avec les autorités américaines lui permettant d'éviter des poursuites pour corruption en Grèce (archives).
Source: KEYSTONE/PATRICK STRAUB

Le gouvernement grec a déclaré vendredi chercher à obtenir une «compensation» du laboratoire Novartis, qui a passé un accord avec les autorités américaines lui permettant d'éviter des poursuites pour corruption en Grèce.

«Le gouvernement va examiner tous les moyens possibles pour assurer à l'Etat grec une compensation», a déclaré le porte-parole du gouvernement grec Stelios Petsas.

«Les dommages causés par Novartis à l'Etat (grec) et aux citoyens doivent être réparés», a-t-il ajouté.

Le laboratoire suisse Novartis et sa filiale grecque ont accepté jeudi de verser 336 millions de dollars (318,5 millions de francs) aux autorités américaines dans le cadre d'un accord amiable qui lui permet d'éviter des poursuites pour corruption en Grèce.

La filiale grecque de Novartis a admis avoir versé, entre 2012 et 2015, des pots-de-vin à des employés d'hôpitaux publics du pays pour augmenter ses ventes de produits pharmaceutiques, selon un communiqué du procureur fédéral du New Jersey.

Médecins rémunérés

Entre 2009 et 2010, Novartis a avoué aussi que des médecins avaient été rémunérés pour leur participation à une étude épidémiologique, alors que la raison officieuse était de les pousser à rédiger davantage d'ordonnances pour des médicaments Novartis.

Selon l'enquête menée par la justice grecque, le gonflement artificiel du chiffre d'affaires de Novartis en Grèce a coûté quelque 3 milliards d'euros (3,2 milliards de francs) à l'Etat.

L'affaire Novartis a eu un grand retentissement en Grèce et empoisonne la vie politique du pays depuis plusieurs années.

C'est l'ancien gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras qui l'avait révélée, impliquant alors une dizaine d'hommes politiques de droite et socialistes.

Toutes les personnalités politiques ont nié les faits et ont même attaqué en justice les témoins pour faux témoignage et diffamation.

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