AssurancesLa patronne de La Mobilière mise sur l'ancrage local
buc
3.5.2021 - 09:00
La nouvelle directrice générale (CEO) de La Mobilière, Michèle Rodoni, vise une croissance profitable par étapes et entend pour ce faire étoffer l'ancrage local du numéro trois helvétique de l'assurance non-vie, notamment en renforçant son réseau d'agences générales.
buc
03.05.2021, 09:00
03.05.2021, 09:03
ATS
«Nous n'avons aucun plan de réduction du nombre d'agences», a indiqué lundi dans les colonnes du Temps la quinquagénaire, qui a repris en janvier les rênes du groupe bernois. «Nous en avons même ajouté une l'année dernière», a-t-elle poursuivi, insistant sur l'importance du réseau de 80 agences générales dans le modèle d'affaires du groupe.
Se targuant de diriger «la seule société dans laquelle plus de 90% des sinistres sont réglés localement», la dirigeante reconnaît volontiers une approche anticyclique, dans la mesure où la tendance est à la réduction de la présence physique. «Nous savons que plus de 90% de nos clients souhaitent à la fois avoir accès à nos services à travers internet et via les conseillers locaux».
La Mobilière entend également mettre à profit le récent accord de collaboration conclu avec la coopérative bancaire Raiffeisen. «Nous préparons pour cet automne le lancement d'une plateforme numérique, du nom de Liiva, qui mettra en commun les services des deux partenaires», a indiqué Mme Rodoni.
Mobilité et cyberassurance
Dans l'assurance véhicules, un des principaux débouchés de La Mobilière, la dirigeante une mutation d'où émergeront de nouveaux modèles d'affaires, «raison pour laquelle nous privilégions le marché des occasions», qui représente les trois quarts du secteur. À cet égard, elle rappelle la prise de participation dans le spécialiste des abonnements automobiles Carvolution.
Interrogée sur le manque de popularité de la cyberassurance, Mme Rodoni estime qu'il serait «dommage de ne pas s'y intéresser», soulignant que les recettes de primes sont «en forte croissance» à la faveur de la pandémie et de la généralisation du télétravail, sans fournir plus de détails.
Revenant sur la performance du groupe en 2020, la patronne de La Mobilière a expliqué qu'après une bonne entame d'année avant la pandémie, «il y a eu une nette baisse de volume durant le premier confinement», que de nouvelles affaires ont pu compenser, ce qui a permis à l'assureur de boucler l'exercice sur une croissance profitable de 3,3%.
Elle a toutefois rappelé que l'assurance est un secteur à cycle tardif, et que les corrections au niveau de l'économie peuvent se faire ressentir avec un retard pouvant aller jusqu'à deux ans. «À ce stade, nous supposons donc que nous verrons les effets de la pandémie au cours du second semestre 2021 ou en 2022».