ClassementLa place économique suisse continue de perdre en qualité
SDA/dor
12.1.2021
Le marché du travail et la règlementation constituent ses points faibles: selon une étude, la place économique suisse devient de moins en moins attrayante.
Selon une étude, la place économique suisse continue de perdre de son attractivité en comparaison avec d’autres pays. Parmi les 21 nations industrialisées étudiées, la Suisse a reculé d’une place par rapport à 2018 et figure au 6e rang. Il y a dix ans, elle était encore classée deuxième.
C’est le qui ressort de l’étude «Länderindex Familienunternehmen» réalisée par l’Institut de recherche économique (ZEW) de Mannheim pour le compte de la Fondation allemande des entreprises familiales. Les Etats-Unis arrivent en tête, suivis par le Royaume-Uni et les Pays-Bas. L’étude est menée tous les deux ans.
L’examen des forces et des faiblesses révèle que la Suisse présente toujours de bonnes conditions en matière de fiscalité et d’infrastructures. Sur le plan fiscal, la Suisse occupe même la première marche du podium international.
La Suisse présente également des atouts au niveau des conditions de financement ainsi que des coûts énergétiques, même si elle ne se distingue plus. Ses points faibles résident en revanche dans le marché du travail et la réglementation.
L’Allemagne fait pâle figure
La place économique allemande s’en sort bien plus mal que la Suisse. Notre voisin septentrional a encore perdu du terrain et a glissé de trois places par rapport à 2018 pour pointer au 17e rang, soit son plus mauvais classement.
«Ces résultats doivent être un signal d’alarme», a déclaré Rainer Kirchdörfer, membre du conseil d’administration de la Fondation allemande des entreprises familiales. «Ces dernières années, nous nous sommes beaucoup concentrés sur la répartition des richesses. Il est désormais urgent de rendre l’Allemagne plus compétitive.»
Rainer Kirchdörfer a pointé du doigt la fiscalité et des coûts énergétiques comparativement élevés ainsi que des infrastructures souvent insuffisantes. La stabilité financière de l’Etat et du secteur privé ainsi que les conditions de financement favorables qui y sont associées sont considérées comme les grandes forces de la place économique allemande.
Les entreprises familiales, qui sont fortement représentées dans le secteur des petites entreprises, font calculer cet indice national depuis 2006. Depuis lors, l’Allemagne a reculé de cinq places. Aucune autre place économique étudiée n’a fait pire au cours de cette période.
Des pays en progression
En revanche, certains pays, en particulier les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque et les Etats-Unis, n’ont cessé de progresser. Les facteurs propres aux places économiques tels que la fiscalité, le coût de la main-d’œuvre, la productivité, la réglementation, le financement, les infrastructures et l’énergie ont été examinés à chaque fois.
La France observe une légère tendance à la hausse après avoir gagné deux places depuis 2018: elle est désormais 18e derrière l’Allemagne. En revanche, la qualité de la place économique italienne demeure stable depuis plusieurs années. Notre voisin méridional se classe au 21e rang.