Credit SuisseLes politiques louent l'intervention de la BNS
om, ats
16.3.2023 - 12:00
La politique, en particulier le camp bourgeois, a salué jeudi le soutien de la Banque nationale suisse (BNS) au Credit Suisse (CS). Cette intervention permet de contrer la perte de confiance dans l'institut chancelant.
Keystone-SDA, om, ats
16.03.2023, 12:00
ATS
Le Credit Suisse a un problème de confiance mais pas de solvabilité, a souligné le conseiller national Thomas Matter (UDC/ZH), interrogé par Keystone-ATS. Cela a conduit à un «bank run digital», des retraits bancaires, selon lui.
Une telle perte de confiance est très dangereuse pour l'institut, a-t-il reconnu. Le CS doit résoudre ce problème de confiance, ce qui n'est possible que par une communication «permanente et transparente», a insisté M. Matter, lui-même banquier.
La banque centrale a eu raison d'intervenir, sa mission étant, outre la stabilité des prix, le maintien de la stabilité du marché financier, a encore relevé M. Matter. Pour l'heure, il ne voit aucune raison d'accorder une aide publique à la banque.
La conseillère nationale et vice-présidente du groupe parlementaire PLR Daniela Schneeberger (BL) partage cette analyse. La BNS et l'autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) ont fait le nécessaire. Elle ne pense pas non plus qu'une action de sauvetage par l'Etat, comme pour l'UBS lors de la crise financière de 2008, soit nécessaire. Le crédit de la Banque nationale permettrait de satisfaire les clients.
Pas comparable à l'UBS
Le conseiller national Martin Landolt (Le Centre/GL) se réjouit pour sa part de l'intervention «extrêmement précieuse et génératrice de confiance» des deux acteurs. En principe, le mécanisme de gestion de crise d'une banque classée «too big to fail» est prêt et pourrait être déclenché si nécessaire.
Jürg Grossen, le président du Parti vert'libéral (PVL) a mis en garde contre toute réaction «hystérique». Grâce aux règles actuelles appliquées aux banques d'importance systémique, d'autres mesures ne sont pas nécessaires. Il pense que la situation devrait se stabiliser grâce à la prise de parole de la BNS.
La couverture en capital du CS est actuellement trois fois plus élevée que lors de la crise financière de 2008, ont souligné ces politiciens. Les exigences en matière de fonds propres sont donc remplies et la situation n'est pas comparable avec celle vécue alors par l'UBS.