Internet La première dame d'Argentine poursuit Google pour «misogynie»

ATS

19.11.2020 - 04:49

Lorsque la profession de la première dame d'Argentine Fabiola Yañez était recherchée sur Google, il était indiqué «potiche» et son nom avait été modifié (archives).
Lorsque la profession de la première dame d'Argentine Fabiola Yañez était recherchée sur Google, il était indiqué «potiche» et son nom avait été modifié (archives).
ATS

Première dame décrite comme «potiche»

La première dame d'Argentine Fabiola Yañez est allée mercredi devant la justice pour que Google s'explique au sujet d'une publication que la compagne du président Alberto Fernández juge comme «misogyne». Elle a porté plainte devant un tribunal civil de Buenos Aires.

La plainte fait suite à la publication, le 12 novembre, d'"une légende déshonorante, là où devait apparaître la profession et le nom de la première dame» dans le bloc d'informations à droite de la page du moteur de recherche, a précisé son avocat dans un communiqué. Lorsque la profession de Mme Yañez était recherchée sur Google, il était indiqué «potiche» et son nom avait été modifié.

«Dans le panneau dynamique du principal moteur de recherche du Web, au lieu de décrire sa profession, elle était qualifiée de manière misogyne, malveillante et diffamatoire là où son nom complet devait être indiqué», précise la plainte.

Journaliste de 39 ans

Mme Yañez est une journaliste et actrice âgée de 39 ans, en couple avec le président depuis 2014. En tant que première dame, elle mène des actions de solidarité, notamment avec les enfants, qu'elle médiatise sur son propre compte Instagram, sans participer activement en politique.

Dans sa plainte, elle demande aussi que la justice détaille «avec clarté et précision», comment la publication en question a été produite, combien de temps elle a été visible et qu'elle analyse «les mesures prises par l'entreprise au sujet de cette publication».

C'est la vice-présidente Cristina Kirchner, qui a averti M. Fernández de l'attaque de sa compagne sur le moteur de recherche. Elle lui a recommandé son propre avocat, qui la représente dans un autre procès contre Google intenté en août, après qu'elle a été répertoriée comme «voleuse de la nation argentine».

Retour à la page d'accueil