Etats-UnisLa reprise économique dépendra de la pandémie et de la vaccination aux Etats-Unis
ATS
27.1.2021 - 20:44
La Banque centrale américaine (Fed) a maintenu mercredi sa politique monétaire accommodante à l'issue de sa première réunion de 2021. La reprise économique aux Etats-Unis dépend des développements de la pandémie et du rythme de la vaccination, selon l'institution.
«La trajectoire de l'économie dépendra significativement de l'évolution du virus, y compris des progrès en termes de vaccination», a commenté la Réserve fédérale dans son communiqué, publié à l'issue de cette réunion, débutée mardi et qui s'est achevée mercredi. Le nouveau président Joe Biden a pour objectif de faire vacciner 100 millions de personnes pour ses 100 premiers jours.
La Fed a également relevé que le rythme de la reprise de l'activité et de l'emploi s'est affaibli ces derniers mois. Elle a, comme attendu, maintenu ses taux dans une fourchette de 0 à 0,25%. Elle les avait abaissés à ce niveau en mars, lorsque la pandémie avait brutalement freiné l'économie américaine.
Cette première réunion de 2021 était aussi la première depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche il y a tout juste une semaine, ce qui devrait marquer un retour à des relations plus classiques avec le pouvoir en place. La puissante Réserve fédérale, pendant les quatre années de la présidence de Donald Trump, avait dû batailler pour conserver son indépendance, face aux intrusions fréquentes du président.
Le président de la Fed Jerome Powell et Janet Yellen, la nouvelle secrétaire au Trésor, ont déjà travaillé ensemble.
Inflation
L'inflation pourrait poser un dilemme pour la Fed, qui repète depuis des mois ne pas envisager une normalisation à court terme de sa politique monétaire. Les taux vont rester à zéro jusqu'à ce que les «conditions du marché du travail aient atteint des niveaux en cohérence avec ce que le Comité juge comme l'emploi maximum et que l'inflation a monté à 2% et est en voie de dépasser les 2%».
Jerome Powell et d'autres responsables de la Fed, à l'instar d'une majorité d'économistes, alertent depuis des mois sur la nécessité d'injecter de nouveau de l'argent dans l'économie, tant en direction des ménages que des entreprises.
Le plan d'urgence de 1900 milliards de dollars proposé par Joe Biden, et déjà largement défendu par Janet Yellen, devrait, s'il est adopté au Congrès, apporter un peu d'optimisme pour les mois à venir, qui s'annoncent difficiles en attendant une large diffusion du vaccin contre le Covid-19.