La Radio Télévision Suisse (RTS) devra économiser 10 millions de francs en 2025. Elle envisage de supprimer 55 postes équivalents temps plein, a-t-elle annoncé jeudi. En cause: la hausse des prix et une baisse continue des recettes commerciales.
za, ats
12.09.2024, 11:43
12.09.2024, 18:45
ATS
La part de redevance perçue par la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) étant insuffisante, le groupe doit économiser 50 millions l'an prochain. La RTS veut tout faire pour limiter l'impact sur le personnel et va «miser autant que possible sur les fluctuations naturelles», relève son directeur Pascal Crittin, cité dans le communiqué.
Le nombre de licenciements devrait ainsi être inférieur à 30 sur les 1800 collaborateurs que compte l'entreprise. D'importantes économies sont prévues au niveau des modes de production, avec notamment une simplification de la réalisation d'émissions et la suppression de celles qui ne sont pas prioritaires. Toutes les mesures ont été mises en consultation auprès du personnel.
Baisse de la redevance
Ces économies s'ajoutent à celles réalisées depuis 2016. La perte de la pleine indexation à l'inflation et les pertes commerciales obligeront à nouveau la RTS à mettre en oeuvre un autre plan d'économies au moins aussi important en 2026, prévient l'entreprise. Puis dès 2027 et durant trois ans, la RTS devra tenir compte de la baisse progressive de la redevance.
Les futures économies s'inscriront, elles aussi, dans la dynamique de transformation numérique, déjà entamée avec succès, précise la RTS. L'entreprise entend continuer à s'adapter à l'évolution rapide des usages et besoins du public.
800 suppressions depuis 2016
Impressum, le syndicat suisse des journalistes, rappelle que la SRF (la télévision publique alémanique) avait déjà annoncé 70 suppressions d'emplois en juin dernier. Le secteur de la production semble être lourdement touché, selon les retours de l'assemblée du personnel qui s'est tenue à 13h00 et lors de laquelle il a été rappelé que, depuis 2016, ce sont près de 800 suppressions d'emplois qui ont été menées, écrit impressum dans un communiqué.
«Dans une communication floue, la direction annonce des coupes qui frôlent (à dessin?) le quota pour ne pas impliquer de période de consultation obligatoire du personnel (une consultation facultative semble être en discussion)», ajoute impressum. Et l'association professionnelle d'espérer trouver prochainement une entente avec le Syndicat des médias (SSM) et un accord avec la SSR qui ne respecte, pour le moment, pas le droit constitutionnel de la liberté syndicale, et prive de fait impressum d'informations et de consultations.