Electricité La sécurité d'approvisionnement électrique est la priorité n°1

tl, ats

31.5.2022 - 15:01

La population suisse est très attachée à la sécurité d'approvisionnement électrique (image symbolique).
La population suisse est très attachée à la sécurité d'approvisionnement électrique (image symbolique).
ATS

La sécurité d'approvisionnement électrique est la première priorité des Suisses en matière d'énergie. Une majorité serait prête pour cela à accepter des coûts plus élevés et des restrictions, aussi bien en matière de protection du climat que d'environnement.

Keystone-SDA, tl, ats

Globalement, 56% de la population est majoritairement d'accord avec l'orientation actuelle de la politique énergétique, comme le montre un sondage de l'institut gfs.bern, réalisé sur mandat de l'Association des entreprises électriques suisses (AES).

Parmi les personnes interrogées, 53% placent la sécurité d'approvisionnement en première priorité, devant une production d'énergie climatiquement neutre (25%) et un prix d'électricité abordable (21%).

Pour augmenter la production nationale d'énergies renouvelables, 67% des sondés seraient prêts à faire des concessions en matière de protection de l'environnement. Mais dans le même temps, 59% souhaitent que les surfaces non bâties soient utilisées avec parcimonie.

Hydraulique et photovoltaïque plébiscités

Parmi les choix de technologies jugées pertinentes pour les prochaines décennies, l'énergie hydraulique et le photovoltaïque sont plébiscités, avec près de 100% d'approbation chacun. Près des trois quarts des sondés considèrent également l'énergie éolienne comme une technologie clé.

Les personnes interrogées considèrent que d'autres sources d'énergie renouvelable, comme la géothermie, le biogaz ou l'hydrogène, vont également gagner en importance dans le futur. Elles se montrent toutefois indécises quant à l'utilisation de centrales à gaz pour les cas d'urgence. L'option visant à rendre de nouveau possible la construction de centrales nucléaires ne recueille en revanche pas de majorité.

Promotion des énergies renouvelables

La sécurité d'approvisionnement doit plutôt être atteinte par la promotion des énergies renouvelables. Presque toutes les personnes interrogées (97%) considèrent que cette option est «plutôt» ou «très judicieuse» en Suisse.

Par ailleurs, 85% considèrent les énergies renouvelables comme une protection active de l'environnement. Et 70% seraient même favorables à une limitation des droits de recours pour en accélérer le développement. En revanche, un nombre tout aussi important de sondés se disent sceptiques quant à la possibilité de couvrir les besoins en électricité uniquement avec des énergies renouvelables.

Les avis divergent par rapport aux endroits où les installations doivent être construites. Les installations solaires sur les infrastructures existantes comme les autoroutes, les barrages, les façades ou les toits sont incontestées. La construction de grandes installations solaires en montagne sur des prairies dégagées est également soutenue à 51%.

Concernant les barrages, 65% de la population est d'accord de les construire dans des endroits où il y avait autrefois un glacier ou à un endroit où ceux-ci sont en train de fondre en raison du réchauffement climatique. Bien que les éoliennes soient majoritairement considérées comme nécessaires, seule une faible majorité (55%) approuverait de les construire à un endroit visible depuis son propre balcon.

Pour des incitations, contre des interdictions

Selon le sondage, une grande majorité de la population est favorable à la promotion des énergies renouvelables, mais aussi de l'efficacité énergétique. De nombreux consommateurs (89%) trouvent «judicieux» ou «plutôt judicieux» d'investir eux-mêmes dans la production d'énergie.

Les incitations fiscales et les taxes d'incitation avec remboursement aux plus économes sont également des mesures populaires (respectivement 82% et 70%). A l'inverse, les réglementations et les interdictions sont nettement moins appréciées (46%).

Le sondage a été mené en ligne et par téléphone auprès de 1016 personnes maîtrisant au moins l'une des trois langues principales du pays.