À contre-courant de l'EuropeLa Suisse, destination de choix pour les investissements étrangers
ol
2.5.2024 - 08:23
La Suisse est restée une destination de choix pour les investissements étrangers en 2023. Au total, 1781 postes ont été créés dans ce contexte, un chiffre qui a quadruplé sur un an, selon une étude du cabinet EY publiée jeudi.
Keystone-SDA, ol
02.05.2024, 08:23
ATS
La Suisse s'inscrit à contre-courant de la tendance en Europe. Le nombre de projets d'investissement a bondi de 53% à 89 projets, contre un repli d'environ 4% à l'échelle européenne (5694 projets). Les niveaux de l'avant-pandémie sont ainsi encore loin d'être atteints (-11% par rapport à 2019) en Europe.
Parmi les pays comptant le plus d'investissements étrangers, la Grande-Bretagne et la Turquie sont les seuls à inscrire une hausse du nombre de projets comptabilisés, contrairement à la France, l'Allemagne et l'Espagne, qui ont essuyé une baisse.
Dans le sens inverse, la Suisse a pour sa part été moins encline à investir en Europe. Au total, 12'122 nouveaux postes ont vu le jour en Europe grâce aux sociétés suisses, soit 11% de moins sur un an. Environ 10% des postes ont été créés en Allemagne.
Malgré un net repli, les entreprises américaines restent les plus actives en Europe, avec plus de 1000 projets et la création de 71'000 postes en 2023. Elles sont suivies par l'Allemagne (47'690 postes), la France (21'424 postes) et la Chine (16'010 postes).
«Les sociétés américaines tendent à investir de manière plus marquée dans leur propre pays et plus rarement en Europe», explique André Bieri, responsable Suisse et Liechtenstein pour EY. L'Europe n'a pas encore donné sa réponse à la loi sur la réduction de l'inflation aux Etats-Unis, qui a renforcé la compétitivité du pays.
L'industrie automobile a suscité le plus grand nombre de créations d'emplois, suivi par l'informatique et les logiciels ainsi que l'industrie électronique et le transport et la logistique.
L'étude d'EY prend en compte les créations de sites en Suisse et les nouveaux postes en résultant. Elle exclut néanmoins les projets de fusions et acquisitions.