ChineL’activité manufacturière dans le rouge en septembre
afp
30.9.2024 - 08:20
L'activité manufacturière en Chine s'est de nouveau contractée en septembre pour le cinquième mois consécutif, selon des chiffres officiels publiés lundi qui traduisent une reprise inégale de la deuxième économie mondiale.
Keystone-SDA, afp
30.09.2024, 08:20
30.09.2024, 09:06
ATS
Le géant asiatique est en proie à une crise inédite de son vaste secteur immobilier, une confiance morose des ménages et des entreprises, ce qui pénalise la consommation, tandis que les tensions géopolitiques avec Washington et l'Union européenne menacent son commerce extérieur.
Les dirigeants chinois dont le président Xi Jinping ont reconnu jeudi de nouveaux «problèmes» pour l'économie, après l'annonce d'une série de mesures de soutien à l'activité.
En septembre, l'indice des directeurs d'achat (PMI), baromètre du monde industriel, s'est établi à 49,8 points, a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS).
Un chiffre supérieur à 50 témoigne d'une expansion de l'activité manufacturière et, en deçà, traduit une contraction. Des analystes sondés par l'agence Bloomberg anticipaient un repli plus prononcé (49,4).
En août, cet indice fondé notamment sur les carnets de commandes des entreprises avait connu une contraction bien plus marquée (49,1).
La reprise post-Covid l'an dernier en Chine a été brève et moins robuste qu'attendu.
Certains secteurs ont largement retrouvé des couleurs (notamment les services et le tourisme).
L'indice PMI non-manufacturier, qui comprend les services, s'est lui tassé en septembre à 50 points contre 50,3 un mois plus tôt.
Mais d'autres pans de l'économie restent à la peine, en particulier l'immobilier qui a longtemps été en Chine un moteur de la croissance.
Dans l'espoir de stabiliser le marché, les autorités ont annoncé dimanche une baisse des taux hypothécaires pour les résidences principales et secondaires, tandis que les métropoles de Shanghai, Canton et celle de Shenzhen (sud) ont levé des restrictions à l'achat pour des biens immobiliers.
Le géant asiatique a signé l'an dernier l'une des croissances les plus faibles en trois décennies (5,2%), selon un chiffre officiel qui laisse dubitatifs certains économistes compte tenu des difficultés qui pèsent sur l'activité.
Ce taux ferait rêver nombre de nations développées, mais il reste pour la Chine bien loin de l'expansion fulgurante qui l'a propulsée ces dernières décennies vers les sommets de l'économie mondiale.
La publication du chiffre de croissance pour le 3e trimestre est attendue à la mi-octobre.