Biens de consommation Le commerce de détail suisse encore affecté par la pandémie en 2021

nj

6.1.2021 - 09:24

Soulignant l'incertitude qui entoure ses propres perspectives, la grande banque ajoute que seul 51% des entrepreneurs sondés anticipent "une progression des chiffres d'affaires en glissement annuel (archives).
Soulignant l'incertitude qui entoure ses propres perspectives, la grande banque ajoute que seul 51% des entrepreneurs sondés anticipent "une progression des chiffres d'affaires en glissement annuel (archives).
ATS

Le commerce de détail, fortement affecté par la pandémie de Covid-19 l'an passé, ne retrouvera pas le cours normal de ses affaires en 2021. Credit Suisse anticipe un repli pour le secteur alimentaire et une reprise pour les produits non-alimentaires.

Annoncés partout comme les grands gagnants de la crise pandémique, les acteurs du secteur alimentaire pourraient bien voir rouge en 2021. C'est en tout cas ce que prévoit la banque aux deux voiles dans une étude publiée mercredi en collaboration avec le cabinet de conseil Fuhrer & Hotz.

Ils devraient en effet pâtir de l'effet de comparaison et essuyer une baisse de 6% du chiffre d'affaires sur un an. Le secteur non-alimentaire, lui, devrait lentement poursuivre son retour à la normale avec une modeste hausse des ventes de 2% en comparaison annuelle en 2021.

Soulignant l'incertitude qui entoure ses propres perspectives, la grande banque ajoute que seul 51% des entrepreneurs sondés anticipent «une progression des chiffres d'affaires en glissement annuel. Ils sont encore un peu plus prudents s'agissant des bénéfices, seuls 40% tablant sur une hausse», précise Credit Suisse.

Avec le recours massif au télétravail qui se poursuit, la fréquentation piétonnière devrait baisser de 5% à 30% cette année, les zones rurales étant moins touchées que les villes. Cette diminution de potentiels consommateurs physiquement présents dans les rues pourrait nuire aux magasins de briques et de mortier et pourrait maintenir, au contraire, le boom de l'e-commerce, qui aura bondi de 55% en 2020 d'après l'étude.

Les mesures prises pour endiguer le nouveau coronavirus durant la première et la deuxième vague n'ont pas affecté les ventes de la branche alimentaire, qui au contraire se retrouvait temporairement sans la concurrence des restaurants. Le secteur non-alimentaire s'est quant à lui effondré pendant le confinement, avant de bénéficier ensuite d'une consommation de rattrapage et d'un regain du tourisme national.

Seul le segment des vêtements et des chaussures n'avait pas pu bénéficier de ces effets. «La tendance à la baisse des ventes de ces dernières années s'est poursuivie en 2020, même après que le confinement ait été surmonté», indique l'étude.

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