Marchés Le coronavirus chinois inquiète les marchés

ATS

27.1.2020 - 14:25

En Europe, l'ensemble des marchés décrochaient : vers midi, la Bourse de Paris lâchait 2,27%, celle de Francfort 2,28% et la place de Londres 2,49%. La Bourse suisse résistait un peu mieux, cédant néanmoins 1,6%. Emportée par le virus chinois, la Bourse de Tokyo a chuté de 2% (archives).
En Europe, l'ensemble des marchés décrochaient : vers midi, la Bourse de Paris lâchait 2,27%, celle de Francfort 2,28% et la place de Londres 2,49%. La Bourse suisse résistait un peu mieux, cédant néanmoins 1,6%. Emportée par le virus chinois, la Bourse de Tokyo a chuté de 2% (archives).
Source: KEYSTONE/AP/EH

Inquiets de la propagation de l'épidémie de coronavirus, les indices boursiers européens vacillaient lundi, à l'image de la Bourse suisse. Les titres des sociétés exposées à la Chine étaient particulièrement touchés.

«Les marchés boursiers mondiaux sont sous pression en ce début de semaine alors que les craintes grandissent quant à la propagation de l'épidémie de coronavirus en Chine», résume Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

En Europe, l'ensemble des marchés décrochaient : vers midi, la Bourse de Paris lâchait 2,27%, celle de Francfort 2,28% et la place de Londres 2,49%.

La Bourse suisse résistait un peu mieux, cédant néanmoins 1,6%. Emportée elle aussi par le virus chinois, la Bourse de Tokyo a chuté de 2% en clôture.

Les titres des groupes de luxe, très implantés auprès de la clientèle chinoise, étaient particulièrement affectés. A Paris, LVMH, le numéro un mondial du secteur, chutait de 3,39% à 402,20 euros, Hermès de 5,04% à 675,20 euros, tandis qu'à la Bourse de Londres, Burberry dévissait de 4,38% à 2007 pence.

«Les craintes entourant la crise sanitaire agissent désormais comme un prétexte pour prendre des bénéfices» alors que la valorisation des actions est à un niveau élevé, souligne pour sa part Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

La Bourse de Tokyo avait déjà donné le ton un peu plus tôt : l'indice Nikkei avait terminé la séance sur une chute de 2,03%. Les Bourses de Chine continentale et de Hong Kong étaient elles restées fermées lundi, en raison des congés du Nouvel an chinois.

Au moins 80 personnes sont mortes en Chine après avoir été infectées par ce nouveau coronavirus, selon un dernier bilan des autorités locales qui multiplient les mesures drastiques pour freiner la contagion tant à l'intérieur qu'en dehors du pays.

Pour l'heure, 13 pays et territoires ont annoncé des cas de contamination par le coronavirus de la famille du Sras depuis sa propagation en décembre à partir de la ville chinoise de Wuhan.

Dans ce contexte, le yen et dans une moindre mesure le franc suisse progressaient face aux autres principales devises, les deux monnaies étant traditionnellement considérées comme des valeurs refuges en période d'incertitude.

Le yen prenait 0,37% face au billet vert, à 108,88 yens pour un dollar, tandis que le franc suisse gagnait 0,24% à 0,9716 franc suisse pour un dollar et 0,15% par rapport à l'euro, une unité de la monnaie unique se négociant à 1,069 franc.

Les prix du pétrole étaient eux aussi affectés par le virus chinois et son impact sur la demande d'or noir en Chine et dans le monde.

Vers 11h40, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 58,74 dollars à Londres, en baisse de 3,21% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance, perdait 3,28% à 52,41 dollars.

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