HydrocarburesLe pétrole rechute, la demande chinoise inquiète
afp
18.11.2022 - 15:08
Le pétrole enregistrait de nouvelles pertes vendredi, le WTI américain passant sous la barre des 80 dollars le baril, une première depuis fin septembre, plombé par les préoccupations quant à l'économie mondiale et le regain de l'épidémie de Covid-19 en Chine.
18.11.2022, 15:08
18.11.2022, 15:27
ATS
Vers 13H35 GMT (14H35 HEC), le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre perdait 2,19% à 79,85 dollars.
Son équivalent européen, le Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 baissait de 2,16%, à 87,84 dollars le baril, un plus bas depuis début octobre.
«Les prix du pétrole continuent de reculer sur fond de perspectives économiques de plus en plus sombres et d'une recrudescence des cas de Covid en Chine», commente Craig Erlam, analyste d'Oanda.
«Le pétrole se dirige vers une perte hebdomadaire considérable» de 10% pour le WTI et de 8,5% pour le Brent «en raison de l'intensification des craintes liées aux sombres perspectives de la demande», estime Lukman Otunuga, analyste à FXTM.
La Chine, «le plus grand importateur de pétrole au monde, est confronté à son pire regain épidémique depuis des mois», souligne M. Otunuga.
La Commission nationale de la santé (NHC) a en effet fait état jeudi du plus haut nombre de nouveaux cas de coronavirus en Chine depuis avril.
Vers de nouveaux confinements en Chine
Cette reprise des contaminations risque «d'entraîner de nouvelles restrictions et confinements, menaçant ainsi la demande dans la deuxième économie mondiale», poursuit M. Erlam.
Le Brent est quant à lui repassé sous la barre des 90 dollars le baril jeudi.
Les deux références mondiales du brut se rapprochent ainsi de leur niveaux de septembre, quand ils évoluaient à un plus bas depuis janvier.
Cela avait alors motivé la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) de réduire drastiquement l'objectif de production de 2 millions de barils par jours pour novembre.
L'alliance s'était alors justifiée en arguant que les prix ne reflétaient pas les tensions actuelles sur l'approvisionnement mondial en brut.
Les prix, s'ils se maintiennent à ce niveau, pourraient «mettre à l'épreuve la patience» du groupe, selon Craig Erlam, qui pourrait ainsi procéder à de nouvelles coupes lors de la prochaine réunion prévue début décembre.