«Situation désastreuse»Le port de Durban engorgé, plus de 60'000 conteneurs bloqués
ATS
27.11.2023 - 19:19
Plus de 60'000 conteneurs sont bloqués en mer dans l'attente d'être déchargés dans le plus grand port d'Afrique du Sud. Cela en raison d'un engorgement imputé au mauvais temps et à des pannes d'équipement qui nuisent à l'économie du pays, dénoncent des groupes économiques et l'opposition politique.
Keystone-SDA
27.11.2023, 19:19
ATS
Des dizaines de navires attendent de pouvoir entrer dans le port de Durban, dans le sud-est de l'Afrique du Sud, qui traite environ 60% du trafic de conteneurs du pays, selon l'Association sud-africaine des transitaires (South African Association of Freight Forwarders, SAAFF).
L'engorgement du port, géré par l'entreprise publique Transnet, a donné lieu à une querelle politique lundi, le principal parti d'opposition demandant le limogeage du ministre des Entreprises publiques.
«La situation est désastreuse», a déclaré John Steenhuisen, chef du parti de l'Alliance démocratique (DA), après avoir survolé le port en hélicoptère. «Le coût de cette crise est gigantesque et menace non seulement les performances de l'économie sud-africaine, déjà en difficulté, mais aussi notre attractivité en tant que destination d'investissement pour le commerce international».
Les ports d'Afrique du Sud, grand exportateur de minerais et de produits agricoles, sont souvent considérés comme la porte d'entrée de l'Afrique australe.
Selon Transnet, l'engorgement de Durban est dû au mauvais temps qui a aggravé des pannes, et au vieillissement des équipements.
La Chambre de commerce et d'industrie de Durban a mis en cause la semaine dernière «le manque d'entretien des équipements» et l'impossibilité d'en acheter de nouveaux, et exigé une «solution immédiate».
Selon la SAAFF, les blocages à Durban et dans d'autres terminaux coûtent à l'économie plus de 120 millions de rands (6,4 millions de dollars) par jour. Son directeur Mike Walwyn, dénonçant «une situation critique» auprès de l'AFP, a appelé à des partenariats public-privé pour prendre en charge la gestion des ports.
Réformes prévues
La semaine dernière, le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait déclaré qu'une plus grande participation du secteur privé dans les terminaux à conteneurs faisait partie des réformes prévues du système logistique.
Des élections générales sont prévues en 2024, dans un contexte de chômage élevé et de croissance économique morose.
Selon les sondages, le Congrès national africain de M. Ramaphosa, touché par des accusations de corruption et de mauvaise gestion, pourrait voir son score tomber sous la barre des 50% pour la première fois depuis l'avènement de la démocratie en 1994.