Charges locatives Le président de l'ASLOCA veut une allocation énergétique

wk, ats

31.3.2022 - 06:26

Face à l'explosion des prix de l'énergie, le président de l'ASLOCA Carlo Sommaruga demande une allocation énergétique comprise en 200 et 400 francs par personne et par an. Selon lui, il s'agit ainsi d'atténuer l'augmentation des charges pour les locataires.

Les prix de l'énergie prennent l'ascenseur. Pour Carlo Sommaruga, la Confédération devrait, par le biais d'une allocation, aider à atténuer la hausse des coûts pour les locataires (archives).
Les prix de l'énergie prennent l'ascenseur. Pour Carlo Sommaruga, la Confédération devrait, par le biais d'une allocation, aider à atténuer la hausse des coûts pour les locataires (archives).
ATS

Keystone-SDA, wk, ats

L'allocation énergétique peut être facilement rattachée au système de réduction des primes d'assurance maladie, explique M. Sommaruga dans une interview diffusée jeudi dans les journaux de CH-Media. Ce système est spécifiquement conçu pour soutenir les personnes à bas revenus, relève-t-il.

Comme ce système existe déjà en Suisse pour la réduction des primes d'assurance-maladie, une allocation énergétique peut être mise en œuvre sans bureaucratie, estime le conseiller aux Etats (PS/GE). Et d'ajouter que la Confédération, avec l'aide des cantons, pourrait très facilement adapter l'allocation aux revenus et l'étendre de façon à ce que la classe moyenne soit également prise en compte.

La Suisse est un pays de locataires qui sont devenus les otages de cette situation, rappelle le Genevois. Ils ne peuvent en effet pas isoler eux-mêmes les bâtiments et installer des panneaux solaires sur les toits. Ils dépendent des bailleurs, détaillent-ils.

Selon M. Sommaruga, les locataires d'un appartement mal isolé doivent débourser 1200 francs supplémentaires par an en raison de la hausse des coûts de l'énergie. Cette somme se base sur la majoration du prix de 100 litres de mazout de 60 à 120 francs et une consommation annuelle de 2000 litres, indique-t-il, en précisant que la situation est similaire pour le gaz.