Le parc éolien de Sainte-Croix a été officiellement inauguré mardi. Plus de 100 invités ont participé à une cérémonie sur les crêtes du Jura vaudois, où se dressent désormais six éoliennes.
Le premier parc éolien vaudois a été inauguré à Sainte-Croix
Le parc éolien de Sainte-Croix a été officiellement inauguré mardi. Une cérémonie a réuni une centaine d'invités au pied des six éoliennes, attendues depuis 25 ans. Ce premier parc vaudois, et deuxième du pays en taille après celui du Mont-Crosin dans le Jura bernois (16 éoliennes), sera mis en service en novembre. Il couvrira la consommation électrique annuelle des 6100 ménages de Sainte-Croix et de ses entreprises. Il a fallu un quart de siècle pour concrétiser ce projet, dont la première étude de faisabilité date de 1998.
10.10.2023
Le premier parc éolien vaudois, et deuxième plus grand de Suisse, a été inauguré mardi sur les hauteurs de Sainte-Croix. Une cérémonie a réuni une centaine d'invités au pied des six éoliennes, attendues depuis 25 ans.
«Du haut de ces éoliennes, un quart de siècle vous contemple», a déclaré le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos, transposant la célèbre citation de Napoléon lors de la bataille des Pyramides.
Le ministre de l'environnement, comme toutes les personnes qui ont pris la parole durant la cérémonie, a rappelé la laborieuse conception de ce parc éolien, dont la première étude de faisabilité remonte à 1998.
Entre les multiples recours en justice, les délais administratifs et les tensions avec les opposants, ces éoliennes ont «tout connu, tout enduré, tout surmonté», a remarqué Christian Petit, le directeur de Romande Energie, porteur du projet. Celui-ci aura exigé «courage et détermination», a renchéri Cédric Roten, syndic de Sainte-Croix.
Egalement invitées à s'exprimer, les anciennes ministres vaudoises Jacqueline de Quattro et Béatrice Métraux ont, elles aussi, rappelé la douloureuse naissance du projet. La première s'est remémoré une séance d'information à la population «sportive» à Sainte-Croix, tandis que la seconde a raconté comment partisans et détracteurs avaient été invités à trouver une solution «apaisée», lors d'une rencontre au château de Prangins.
Même Marie-Thérèse Porchet, invitée surprise de cette cérémonie, s'est moquée d'un projet dont les premières traces sont à chercher «dans les vestiges du Moyen-Age». L'humoriste a également ironisé sur les chefs de projet, réaffectés depuis «au chantier de la gare de Lausanne», où l'avancée des travaux est tout aussi chaotique.
Pièce maîtresse
Désormais dressées sur les crêtes du Jura vaudois, aux lieux-dits de la Gittaz-Dessus et du Mont-des-Cerfs, ces six éoliennes constituent «une réponse concrète» à l'urgence climatique, ont relevé plusieurs intervenants. Elles constituent «une pièce maîtresse dans le mix énergétique» nécessaire pour s'émanciper des énergies fossiles et de la dépendance de l'étranger, a souligné Vassilis Venizelos.
Le deuxième plus grand parc éolien de Suisse, après celui du Mont-Crosin dans le Jura bernois (16 éoliennes), sera mis en service d'ici la fin novembre. Il produira 22 millions de kilowattheures par année, soit l'équivalent de la consommation électrique de la commune de Sainte-Croix (ménages + entreprises).
Gain de 15% pour l'éolien suisse
Au niveau suisse, l'arrivée de Sainte-Croix permettra d'augmenter de 15% la production de l'éolien dans le pays, a indiqué la cheffe de projet Florence Schmidt. Elle a rappelé que de nombreux autres projets se trouvaient en cours de procédure. Et notamment sur le territoire vaudois, où se trouve «le plus grand potentiel éolien» du pays, a-t-elle dit.
«Il y a encore beaucoup d'impulsions à donner. Nous sommes sur les bons rails, mais le train ne va pas assez vite», a imagé Vassilis Venizelos.
Selon l'Office fédéral de l'énergie (OFEN), il faudrait entre 600 et 800 éoliennes pour atteindre les objectifs fixés par la Stratégie énergétique 2050. Avec les six nouvelles de Sainte-Croix, la Suisse en compte désormais 47.