L'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) vit des heures graves.
Alors que les commandes se sont effondrées et que près de trois quarts des entreprises de la branche anticipent des problèmes de rentabilité pour l'exercice en cours, Swissmem appelle de ses voeux de meilleures conditions cadres.
«La crise du coronavirus touchera de plein fouet l'industrie MEM, fortement axée sur l'exportation, seulement au cours des mois à venir», affirme l'association faîtière mardi dans un communiqué, rappelant que l'indice des directeurs d'achat (PMI) dans l'industrie a atteint un niveau historiquement bas en raison de la pandémie.
Elle signale par ailleurs que 72% des entreprises MEM s'attendent pour 2020 à des pertes ou des marges insuffisantes. En plus des difficultés connues avant la crise – essoufflement conjoncturel, franc fort – les mesures de confinement prises pour endiguer la pandémie se sont traduites par des annulations de commandes pour près d'une entreprise sur deux.
Plus d'un tiers des acteurs de la branche (38%) s'attendent à boucler l'année sur un résultat avant intérêts et impôts (Ebit) négatif. Un autre gros tiers (34%) table sur une marge Ebit comprise entre 0-5%, «qui ne permet pas à ces entreprises d'investir».
Pas de faillites en série
En téléconférence, le président de Swissmem, Hans Hess, s'est toutefois voulu rassurant en disant ne pas s'attendre à des faillites en série et des licenciements de masse pour le trimestre en cours et le suivant. «La plupart des entreprises disposent de réserves de liquidités raisonnables», a-t-il déclaré.
Selon lui, à peine plus d'un tiers des entreprises MEM ont sollicité un crédit-relai Covid à concurrence de 500'000 francs. Citant des sources bancaires, il a affirmé que même pas 10% en avaient fait usage. La question est maintenant de savoir combien de temps elles pourront essuyer leurs pertes en recourant à leurs fonds propres.
Les entreprises sans perspectives de retour à un niveau d'activité d'avant la crise risquent de devoir tailler dans leurs effectifs. «Il y aura irrémédiablement des restructurations», a affirmé le responsable, promettant que le cas échéant, les employeurs agiront «de manière responsable».
Dans un entretien à la NZZ vendredi dernier, le même Hans Hess avait pourtant rappelé que la crise financière de 2008 s'était soldée par la perte de plus de 20'000 emplois industriels et laissé entendre que la crise actuelle pourrait être d'une ampleur similaire pour la branche ces prochaines années.
Par voie de communiqué, Employés Suisse a salué le fait que jusqu'à présent, les entreprises ont surtout eu recours au chômage partiel et rappellent que cet instrument est précisément destiné à préserver les emplois. Le syndicat souligne également que «c'est justement en période de crise qu'il faut investir dans le futur de l'entreprise».
Rappelant que l'industrie MEM exporte presque 80% de ses produits, Swissmem revendique de meilleures conditions-cadres afin d'accorder aux entreprises davantage de marge de manoeuvre et de soutenir leur capacité d'innovation.
Coup de pouce fiscal
La faîtière propose notamment de supprimer dès 2021 les droit de douane sur les produits industriels, ce qui se traduirait pour les entreprises MEM par une réduction des coûts d'environ 125 millions de francs par année et un «soulagement administratif important».
Swissmem plaide également en faveur d'une plus grande participation des collectivités publiques dans les projets d'innovation, pour permettre aux entreprises de préserver leurs liquidités sans rogner dans ce type d'investissement.
L'association prône en outre une meilleure utilisation de la marge de manoeuvre que confèrent les critères d'attribution définis dans la loi fédérale sur les marchés publics (LMP) afin favoriser la place industrielle suisse, tout en les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
En plus de ces améliorations des conditions-cadres, certaines mesures d'urgence en cours doivent être prolongées, selon Swissmem. Concrètement, la durée d'indemnisation en cas de réduction de l'horaire de travail doit être prolongée à 18 mois et le délai pour soumettre une demande de crédit Covid-19 jusqu'à la fin 2020.
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