Banques Le siège d'UBS en Suisse n'est pas garanti, réaffirme son patron

ATS

2.11.2017 - 12:46

"Mon but n'est pas de semer le trouble, mais d'éclairer les gens et les autorités sur ce qui peut se produire dans le secteur bancaire", affirme Sergio Ermotti (archives).
"Mon but n'est pas de semer le trouble, mais d'éclairer les gens et les autorités sur ce qui peut se produire dans le secteur bancaire", affirme Sergio Ermotti (archives).
SDA

Pour le patron d'UBS, Sergio Ermotti, trop de régulation menace la présence de la grande banque en Suisse. Le Tessinois réaffirme que le maintien du siège dans le pays n'est pas garanti.

Début octobre, le président de la direction générale d'UBS créait quelques remous. Dans un entretien accordé à Bloomberg Magazine, Sergio Ermotti affirmait que "rien n'est sûr, pas même qu'UBS reste en Suisse."

"Je n'ai fait que dire la vérité", réitère-t-il dans les colonnes du Matin Dimanche. "Mon but n'est pas de semer le trouble, mais d'éclairer les gens et les autorités sur ce qui peut se produire dans le secteur bancaire."

Le directeur fait allusion à la délocalisation de la grande banque suédoise Nordea de Stockholm à Helsinki, capitale finlandaise, en raison d'une régulation bancaire suédoise jugée défavorable par Nordea. Un scénario qu'il n'exclut pas pour le numéro un bancaire helvétique.

Actionnaire trublion

"UBS n'est plus en mains suisses, mais détenue très largement par des investisseurs étrangers", explique Sergio Ermotti. Rien n'exclut dès lors qu'un groupe d'actionnaires, même minoritaire et un brin trublion, mette un jour ou l'autre en question le maintien du siège en Suisse, selon lui.

Car les conditions-cadres - fiscalité, régulation ou franc fort notamment - pèsent sur la rentabilité. D'autres places, outre-Atlantique, en Asie et même en Grande-Bretagne, sont "bien plus accueillantes", juge le directeur général, qui met depuis longtemps en garde contre le "Swiss finish".

La Suisse est en train d'imposer des réglementations très strictes, qui dépassent largement les standards internationaux, répète le Tessinois. S'il reconnaît que le Swissness constitue un avantage concurrentiel certain pour UBS, il plaide pour "un équilibre entre une régulation légitime et l'obligation de rester compétitif".

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