Hausse du taux directeur Certains locataires seraient «en quelque sorte protégés»

jh

27.2.2023 - 14:54

Les hausses consécutives du taux directeur adoptées par la Banque nationale suisse (BNS) depuis l'été dernier laissent augurer à plus ou moins courte échéance un premier relèvement potentiel du taux hypothécaire de référence depuis l'introduction en 2008 de cet étalon de la fixation de baux. La prochaine réévaluation trimestrielle de ce critère de fixation est agendée à mercredi.

Les signataires d'un bail n'ayant pas réclamé de baisse de loyers suite aux réductions du taux seraient «en quelque sorte protégés», expliquait l'Association pour la sécurité du logement (Asloca). (archives)
Les signataires d'un bail n'ayant pas réclamé de baisse de loyers suite aux réductions du taux seraient «en quelque sorte protégés», expliquait l'Association pour la sécurité du logement (Asloca). (archives)
KEYSTONE/APA/APA/BARBARA GINDL

Keystone-SDA, jh

Les observateurs du marché immobilier s'accordent à considérer que le taux de référence n'a depuis son instauration jamais permis d'alléger la facture des locataires. Tout au plus a-t-il pu freiner l'inexorable renchérissement des coûts du logement.

L'abaissement à 1,25% actuellement, contre 3,50% il y a quatorze ans, n'avait déjà pas suffi à compenser un renchérissement général alimenté par des nouveaux baux systématiquement plus onéreux que les loyers pour les contrats en cours, soulignait en effet UBS dans une récente étude.

Un relèvement à 1,50% du taux de référence nécessitera dans tous les cas un passage du taux d'intérêt moyen calculé trimestriellement par la BNS sur les créances hypothécaires en Suisse à 1,325%.

Un premier relèvement du taux probablement en juin

Du côté des prévisionnistes, les experts de la banque aux trois clés tablent toujours sur un premier relèvement du taux sur la première moitié de l'année en cours, mais la probabilité pour une telle échéance en mars exprimée en septembre dernier a désormais laissé place à «probablement juin».

Les spécialistes immobiliers chez Raiffeisen tablaient déjà sur début juin. «Le mois de mars serait prématuré, selon notre modèle», a indiqué l'économiste Francis Schwartz, interrogé par l'agence AWP. La Banque cantonale de Zurich (ZKB) privilégie quant à elle un scénario automnal.

Hausse du taux directeur : certains locataires seraient «en quelque sorte protégés»

Une première hausse du taux directeur ne frapperait cependant par tous les locataires de la même manière.

Les signataires d'un bail n'ayant pas réclamé de baisse de loyers suite aux réductions du taux seraient «en quelque sorte protégés», expliquait l'Association pour la sécurité du logement (Asloca) en septembre dernier.

Seuls ceux ayant systématiquement demandé les réductions auxquelles ils avaient droit et ceux ayant investis leur logement après la dernière baisse de taux seraient pleinement exposés.