Arc jurassien Le taux de télétravail des frontaliers pourrait augmenter

js, ats

9.5.2022 - 12:22

Depuis la pandémie, les travailleurs frontaliers de l'Arc jurassien peuvent recourir plus facilement au télétravail. Avec la fin du régime dérogatoire le 30 juin, le taux devrait redevenir à 25% du temps de travail. Un consensus autour de 40% pourrait émerger.

Pour Annie Genevard, vice-présidente de l'Assemblée nationale française, la question doit être revisitée.
Pour Annie Genevard, vice-présidente de l'Assemblée nationale française, la question doit être revisitée.
ATS

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L'étude qui a été menée en février 2022, et à laquelle 1012 entreprises ont répondu, permet pour la première fois de faire l'état des lieux du télétravail des travailleurs de l'Arc jurassien, a déclaré lundi à Neuchâtel Pierre Alain Schnegg, président d'arcjurassien.ch et conseiller d'Etat bernois. Elle a été réalisée par le bureau BASS.

Si le télétravail s'est accru, il n'a pas conduit à des bouleversements dans l'organisation ou l'évolution du travail frontalier. «Cela n'a pas conduit à un élargissement du bassin de recrutement. Seuls 2% des établissements estiment qu'ils engageront plus de personnes habitant loin de leur domicile à l'avenir», a expliqué Laurent Kurth, conseiller d'Etat neuchâtelois.

Avec la crise sanitaire, les autorités françaises et suisses ont signé un accord à l'amiable permettant aux travailleurs frontaliers d'exercer leur activité depuis leur lieu de résidence en France sans incidences fiscales ou sociales. Ce régime dérogatoire prend fin le 30 juin.

Consensus des deux côtés de la frontière

Des deux côtés de la frontière, il y a un consensus pour songer à augmenter le taux de 25% de télétravail maximal, acté au niveau européen, à 40% (ou pas plus de deux jours par semaine). «Cela aura des conséquences fiscales et au niveau du financement des charges sociales», a déclaré Pascal Broulis, conseiller d'Etat vaudois.

«La question doit être revisitée et les conventions fiscales et sociales doivent être rénovées», a précisé Annie Genevard, vice-présidente de l'Assemblée nationale française. Cette dernière a voté une résolution sur le télétravail des frontaliers en mars.