Pfäffikon SZ/Berne
Les ventes de voitures neuves ont marginalement reculé de 0,3% de janvier à septembre en Suisse et au Liechtenstein, à 231'483 immatriculations au total. Les véhicules diesel restent sous pression.
Au troisième trimestre, les ventes ont fluctué considérablement d'un mois à l'autre, avec un repli de 4,6% en juillet, une hausse de 5,6% en août et un recul de 6,2% en septembre, relèvent jeudi dans un communiqué l'Union suisse des professionnels de l'automobile (UPSA) et l'organisme spécialisé dans le secteur Eurotax.
Eu égard à un solide environnement économique, la branche table toutefois pour l'ensemble de 2017 sur des chiffres de ventes comparables à ceux de l'année dernière, à 325'000 unités environ. Il est toutefois encore trop tôt pour savoir si la chute actuelle de la demande en véhicules diesel pourra être compensée par des voitures à motorisation essence ou alternative.
Le diesel boudé
"La thématique du diesel plombe l'activité quotidienne d'un grand nombre de nos membres. Il nous faut accomplir un important travail d'information auprès de clients déstabilisés, pour leur exposer les avantages incontestés du moteur diesel", constate Urs Wernli, président central de l'UPSA.
Des glissements entre les différents types de motorisation peuvent ainsi être observés, constatent l'UPSA et Eurotax. Tandis que les voitures neuves à moteur diesel (-6,9%) doivent payer un lourd tribut en raison d'une image négative persistante, les modèles électriques (+32%) et les hybrides essence (+16%) sont de plus en plus demandés.
A la fin septembre, Volkswagen affichait à nouveau les plus fortes ventes de voitures, malgré un repli de 10,2% sur un an, à 26'097 unités. Son avance diminue ainsi considérablement sur Mercedes, qui a crû de 11,8% à 20'016 véhicules écoulés. BMW complète le podium, avec 17'918 voitures vendues (-2%).
Stabilité sur le marché de l'occasion
Sur le marché de l'occasion, 650'289 véhicules (-0,3%) ont changé de mains. Une fois encore, les voitures Volkswagen (-0,9%) ont été les plus vendues, suivies de BMW (+3,8%) et d'Audi (-1,9%).
Les prix se sont par ailleurs de nouveau stabilisés cette année, en raison d'un affaiblissement sensible du franc, relèvent les deux organisations. Les véhicules diesel sont toujours demandés.
"Jusqu'à présent, les prix négociables pour les modèles diesel accusent en Suisse une baisse minime, mais légèrement plus forte que pour les voitures essence. Nous constatons toutefois une légère augmentation de l'offre de voitures diesel et du nombre de jours de présence en stock", note Martin Novak, directeur général d'Eurotax Suisse.
Moins longtemps dans le stock
Globalement, la durée moyenne de présence dans le stock a chuté à 96 jours (-3%). Une diminution des achats de remplacement sur le marché du neuf, conjuguée à un afflux moins important de voitures d'occasion en provenance de l'étranger, a entraîné une légère pénurie de l'offre, même si le nombre d'immatriculations de courte durée est à nouveau en hausse.
Les petites voitures (90 jours/-5,3%) ont connu une demande aussi importante que les SUV et les véhicules tout terrain (90 jours/-1,1%) au cours des neuf premiers mois de l'année. Les véhicules de la classe moyenne inférieure se sont aussi vendus en moins de 100 jours en moyenne (93 jours/-5,1%), tout comme les monospaces et minivans (95 jours/-3,1%) et les occasions de moyen de gamme (97 jours/-2%).
Les micro-voitures (100 jours/-6,5%), les véhicules de classe moyenne supérieure (102 jours/-2,9%), les coupés (118 jours/-3,3%), les cabriolets et roadsters (119 jours/-3,3%) et les voitures de luxe (120 jours/-1,6%) attendent en comparaison plus longtemps leur propriétaire.
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