France Les cloisons Clestra doivent trouver un repreneur

ATS

13.9.2022 - 16:00

Le fabricant de cloisons de bureaux Clestra, en redressement judiciaire depuis le 1er août, bénéficie d'un sursis jusqu'au 10 octobre pour trouver un repreneur, a-t-on appris mardi auprès du tribunal judiciaire de Strasbourg (Bas-Rhin) et de l'administrateur judiciaire.

Clestra fabrique des cloisons de bureaux amovibles et démontables et des "salles blanches" (photo symbolique)
Clestra fabrique des cloisons de bureaux amovibles et démontables et des "salles blanches" (photo symbolique)
ATS

A l'issue de l'audience qui s'est tenue lundi, le tribunal judiciaire a fixé le délai du 23 septembre pour la clôture de l'appel d'offres pour la reprise de l'entreprise basée à Illkirch (Bas-Rhin), ainsi que la date du 10 octobre pour sa prochaine audience appelée à examiner ces offres, a indiqué le greffe de sa chambre commerciale.

Deux candidats ont déjà élaboré «une offre globale» pour l'activité française de Clestra concernée par le redressement judiciaire (400 salariés), qu'ils «auront la possibilité d'améliorer» d'ici au 23 septembre, et d'autres peuvent encore se manifester jusqu'à cette échéance, a précisé Nathalie Guyomard, administrateur judiciaire.

L'identité des candidats repreneurs n'a pas été dévoilée par Me Guyomard, qui a toutefois souligné que «chacun d'eux envisageait des réductions d'effectifs pour le site d'Illkirch», qui emploie 300 personnes.

La cession à un nouveau propriétaire est apparue comme «la seule solution viable», selon Me Guyomard. Le groupe Clestra, qui totalise 700 salariés dans le monde, est détenu depuis 2018 par le sud-coréen KC Green Holdings, mais «cet actionnaire a signifié qu'il n'était pas en mesure d'accompagner» sa filiale dans son sauvetage.

Volet social

Clestra aurait besoin «de 10 à 15 millions d'euros» pour se relancer, avait estimé Amar Ladraa, membre CGT du Comité social et économique (CSE) lors du placement en redressement judiciaire. «Malgré le dépôt des deux offres de reprise, des inquiétudes persistent notamment sur le volet social», a réagi la CGT dans un communiqué mardi, dans lequel elle fait état d'un «climat anxiogène» dans l'entreprise.

Fabricant de cloisons de bureaux amovibles et démontables et de «salles blanches», Clestra dispose d'un carnet de commandes «rempli jusqu'à la fin de l'année», selon la CGT, mais elle a subi les effets conjugués de la hausse du coût des matières premières, d'un litige avec le bailleur de ses locaux d'Illkirch et d'une cyberattaque «dévastatrice» en avril dernier, selon la CGT.

Fondée en 1913 à Cleveland (Etats-Unis) avant de s'implanter en Alsace, l'entreprise est devenue française en 1989 sous le nom de Clestra, contraction de CLEveland et STRAsbourg.