Forêts Les infestations par le bostryche restent à un niveau élevé

uc, ats

10.2.2021 - 10:01

Vue d'une forêt en Ajoie (JU) avec des épicéas infestés par le typographe en 2019 et 2020.
Vue d'une forêt en Ajoie (JU) avec des épicéas infestés par le typographe en 2019 et 2020.
ATS

Les exploitations forcées d'épicéas infestés par le bostryche se maintiennent à un niveau élevé dans les forêts suisses. Selon les estimations pour l'hiver 2020/2021, le volume de bois infesté pourrait même dépasser 1,5 million de mètres cubes.

L'an dernier en Suisse, le nombre d'exploitations forcée estivales a certes diminué de 15% par rapport à l'année précédente, pour atteindre environ 795'000 m3, a indiqué mercredi l'Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) dans un communiqué.

Cependant, les estimations pour l'hiver 2020/2021 montrent que le volume de bois infesté pourrait augmenter de 3% supplémentaires pour atteindre plus de 1,5 million de m3, la seconde valeur la plus élevée depuis l'année record de 2003.

L'année 2020 a commencé avec des conditions de développement favorables pour les scolytes grâce à un printemps chaud et extrêmement sec et une grande quantité de bois infesté laissé sur pied l'année précédente, écrit le WSL. Sept cantons ont signalé une nouvelle augmentation des exploitations forcées d'épicéas infestés par rapport à l'année précédente.

Les cantons des Grisons et d'Appenzell Rhodes-Extérieures étaient en tête, avec deux fois plus de bois infesté que l'année précédente. Une nouvelle augmentation a également été enregistrée dans le nord-ouest de la Suisse (Jura et Bâle-Campagne) et au Tessin.

Sur le plateau, les valeurs ont légèrement baissé ou sont restées presque constantes. Depuis 2018, on constate une augmentation constante du bois infesté laissé sur pied en forêt, note le WSL.

Par ailleurs, avec une moyenne de 29'000 coléoptères par piège, la valeur la plus élevée depuis le début des enregistrements en 1984 a été atteinte. Rien n'indique toutefois qu'une troisième génération de typographes se soit développée en 2020.

Perspectives peu encourageantes

En raison de la persistance de vagues de chaleur en Europe centrale, on peut s'attendre à ce qu'une troisième génération de bostryches typographes soit cependant plus fréquente à l'avenir sur le Plateau suisse. A des altitudes supérieures à 1300 m, où le typographe n'a jusqu'à présent produit qu'une génération, deux générations seront possibles à l'avenir, au moins localement.

Ces dernières années, de nombreux épicéas ont été exposés de manière répétée à des stress hydriques, ce qui a pu altérer leur potentiel de défense contre les attaques du typographe.

Enfin, le volume élevé de bois infesté laissé sur pied l'année précédente et l'importante réserve de matériel de reproduction résultant des dégâts causés par les tempêtes et les bris de neige pendant l'hiver 2020/21 offrent également des conditions optimales pour une nouvelle année d'infestations intenses.

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