Agriculture Les locaux d'une ONG environnementale vandalisés en Haute-Savoie

ATS

23.5.2022 - 17:00

La justice s'est pour l'instant opposé à l'abattage de bouquetins vivant dans le massif du Bargy, au-dessus de la vallée de l'Arve, en Haute-Savoie (image d'illustration).
La justice s'est pour l'instant opposé à l'abattage de bouquetins vivant dans le massif du Bargy, au-dessus de la vallée de l'Arve, en Haute-Savoie (image d'illustration).
ATS

Des locaux abritant les bureaux de France Nature Environnement (FNE) en Haute-Savoie ont été vandalisés dans la nuit, a indiqué lundi l'association. Cette dernière fait un lien entre cette attaque et sa position dans le dossier des bouquetins atteints de brucellose.

Dix tonnes de lisier ont été répandues dans la nuit de dimanche à lundi sur les façades et les véhicules garés devant le bâtiment, qui abrite plusieurs organisations. Un énorme tas de fumier bloque la porte d'entrée du bâtiment, indique FNE, dénonçant un acte «déplorable» et des «tentatives d'intimidation» à son encontre.

Il s'agit de la deuxième attaque de ce genre en moins de six mois, relève-t-elle, estimant être devenue «une cible facile, un bouc émissaire pour certains agriculteurs» en raison de son opposition à l'abattage indiscriminé de 170 bouquetins dans le massif du Bargy.

Les animaux sont soupçonnés d'être infectés par la brucellose, une maladie bactérienne redoutée des éleveurs et donc susceptibles de contaminer les vaches lors de leur séjour estival en alpage dans ce massif.

Mais la mesure d'abattage, ordonnée en mars par le préfet de Haute-Savoie, avait été suspendue par le tribunal administratif de Grenoble le 17 mai suite à un recours déposé par sept associations dont FNE, en attendant un jugement sur le fond.

Les mesures d'abattage de bouquetins avaient été prises suite à l'apparition en novembre 2021 d'un cas de brucellose dans une exploitation laitière de Saint-Laurent (Haute-Savoie). Le troupeau de 235 bêtes avait dû être intégralement abattu malgré une forte mobilisation locale.

La préfecture a pris la semaine dernière un nouvel arrêté permettant des opérations de capture des bouquetins suivies de tests et d'euthanasie pour les animaux qui se révéleraient positifs.