Construction Les maçons valaisans protestent

ATS

30.10.2018 - 11:03

Environ 400 maçons en colère ont défilé mardi matin à Sion pour faire pression sur le patronat et les négociations en vue du renouvellement de la convention collective nationale. Ils craignent une dégradation de leurs conditions de travail.
Environ 400 maçons en colère ont défilé mardi matin à Sion pour faire pression sur le patronat et les négociations en vue du renouvellement de la convention collective nationale. Ils craignent une dégradation de leurs conditions de travail.
Source: Pierre Berclaz

Les maçons valaisans sont en colère et ils ont voulu le faire savoir mardi. Dès 09h00, ils étaient près de 400 réunis devant la gare de Sion à l'appel des syndicats pour protester contre une dégradation de leurs conditions de travail.

"Ce moment est important dans le domaine de la construction", a déclaré le secrétaire régional d'Unia Valais Jeanny Morard. La mobilisation a dépassé les attentes. Mais les syndicats déplorent que certains employeurs aient fait du chantage à l'emploi mardi matin pour empêcher leurs maçons de manifester.

"Le moment d'agir est venu", a ajouté Bernard Tissières, coordinateur cantonal des SCIV. Il estime que la manifestation est devenue le seul langage que les patrons entendent. La mobilisation vise à maintenir la pression sur le patronat pour aborder la prochaine ronde de négociations sur la convention nationale.

Les manifestants ont défilé de la gare de Sion jusqu'au siège de l'Association valaisanne des entrepreneurs (AVE) distant de 1,5 kilomètre. Les représentants syndicaux ont décerné aux entrepreneurs un "diplôme de la passivité". "On aurait souhaité qu'ils soient plus actif au niveau national", a dit M. Morard.

Les syndicats estiment que la Société suisse des entrepreneurs (SSE) prend les travailleurs de la construction en otage dans les négociations pour le renouvellement de la convention collective de travail. En échange du maintien de la retraite à 60 ans et d'une hausse salariale, les patrons veulent banaliser la journée de 12 heures et réduire les salaires des travailleurs âgés, dénoncent les syndicats.

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