Climat Les oeuvres d'entraide exigent la justice climatique

ro, ats

30.4.2021 - 15:24

Action de Carême et Pain pour le prochain ont remis la pétition mercredi au siège de la BNS à Berne.
Action de Carême et Pain pour le prochain ont remis la pétition mercredi au siège de la BNS à Berne.
ATS

Action de Carême et Pain pour le prochain revendiquent plus de justice climatique. Elles ont remis à la BNS une pétition munie de 13'929 signatures lui demandant de se retirer des investissements dans les énergies fossiles qui alimentent le réchauffement climatique.

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En tant que «l'un des plus grands investisseurs au monde», la Banque nationale suisse (BNS) joue un rôle non négligeable dans la crise climatique, ont souligné vendredi les deux ONG dans un communiqué. A la fin 2019, elle détenait près de six milliards de dollars en actions dans des sociétés qui extraient des énergies fossiles.

Elle finance de ce fait le rejet de 43 millions de tonnes d'équivalent de dioxyde de carbone par an, soit un volume presque aussi important que les émissions intérieures de la Suisse.

Selon un rapport de l'association Les Artisans de la transition, la stratégie d'investissement de la BNS favorise un réchauffement climatique de quatre à six degrés d'ici 2100. Cela rendrait la terre largement inhabitable d'ici la fin du siècle.

La pétition a été remise mercredi à un représentant de la BNS sur la Place fédérale à Berne. Action de Carême et Pain pour le prochain entendaient aussi soulever la question de la responsabilité climatique de la BNS lors de l'assemblée générale en ligne de la Banque vendredi.

Une étude publiée fin mars par l'ONG Positive Money confirme le retard de la BNS en matière de protection du climat: elle se classe derrière les banques centrales des pays voisins, mais aussi derrière celles de l'UE, du Royaume-Uni, du Brésil et de la Chine, déplorent les deux organisations d'entraide.

Selon elles, d'autres banques centrales vont plus loin et se retirent des combustibles fossiles pour des raisons climatiques et pour réduire les risques de pertes financières. La Banque de France prévoit ainsi d'éliminer complètement le charbon et d'exclure les entreprises pétrolières et gazières de son portefeuille d'ici 2024.