Le marché résisteLes placements immobiliers demeurent intéressants
ATS
11.7.2023 - 10:13
Dans un contexte de remontée des taux d'intérêt sous l'égide de la Banque nationale suisse (BNS), les fonds immobiliers cotés en Bourse ont perdu des plumes. Le marché se montre toutefois résistant.
Keystone-SDA
11.07.2023, 10:13
ATS
La Bourse suisse a connu une de ses pires années depuis le raffermissement de la politique monétaire helvétique enclenché il y a un an. L'indice du marché élargi SPI a en effet perdu 10%, quand les actions et les fonds liés à l'immobilier ont décroché de respectivement 10 et 15%. Si le SPI a regagné presque 8% depuis le début de l'année, le bilan des valeurs du secteur reste négatif.
«Par le passé, les placements immobiliers ont tiré parti de leur rôle d'alternative aux bonds pour les investisseurs institutionnels», a expliqué Ken Kagerer, analyste immobilier à la Banque cantonale de Zurich (ZKB). Ceux-ci préféraient des placements immobiliers à taux relativement élevés au détriment d'obligations à faible taux.
Cela a entraîné des surévaluations dans ce segment, avec des agios (différence entre le cours de Bourse et la valeur nette d'inventaire) de 50 à 60%, a ajouté Claudio Saputelli, expert immobilier d'UBS Suisse.
Le moment propice pour investir dépend des attentes en matière de taux d'intérêt. Le pic pourrait être atteint prochainement.
La ZKB estime que la Banque nationale suisse va relever son taux directeur de 25 points de base supplémentaires en septembre. Une certaine stabilité devrait primer avant que les taux reculent dans un an environ, a précisé M. Kagerer. Reste à savoir si les fonds pourront maintenir leur rendement de distribution ou si une correction est prévue.
Son confrère est plus optimiste. «C'est maintenant un bon point d'entrée pour les fonds immobiliers», a assuré M. Saputelli. L'inflation se stabilise, voire recule. Le pic des taux à long terme est atteint et si les taux baissent légèrement, cela favorise les fonds, qui investissent surtout dans le résidentiel.
L'offre et la demande sous-jacentes restent bonnes, alors que l'immigration se poursuit, que les bureaux bien situés sont toujours demandés et que la conjoncture se montre robuste, a résumé de son côté M. Kagerer.