Ultra-riches Les sociétés de milliardaires très rentables

ATS

8.11.2019 - 07:27

Parmi les milliardaires philanthropes, Bill Gates et son épouse Melinda se distinguent avec leur fondation considérée comme la plus importante du monde, avec un volume de donation avoisinant les 50 milliards de dollars. (archives)
Parmi les milliardaires philanthropes, Bill Gates et son épouse Melinda se distinguent avec leur fondation considérée comme la plus importante du monde, avec un volume de donation avoisinant les 50 milliards de dollars. (archives)
Source: KEYSTONE/AP/MANISH SWARUP

Les entreprises cotées détenues par des milliardaires ont nettement surperformé la moyenne du marché au cours des 15 dernières années, même si la fortune de ces derniers s'est contractée en 2018, signalent UBS et PwC dans une étude publiée vendredi.

Les sociétés cotées contrôlées par des personnalités ultra-riches ont dégagé entre 2003 et 2018 un rendement de 17,8%, comparé aux 9,1% de l'indice global MSCI AC. «Les milliardaires continuent de créer et de diriger des entreprises qui surperforment les marchés boursiers», assure Josef Stadler, en charge de la clientèle ultra-fortunée (UHNW) d'UBS, à l'occasion de la publication de la cinquième édition du «Billionaire Report».

Ce constat contraste avec l'évolution de la fortune nette des milliardaires l'année dernière. Après cinq ans de croissance ininterrompue au cours desquels il a quasiment quadruplé, leur patrimoine s'est érodé de 388 milliards de dollars à 8500 milliards.

«L'explosion des milliardaires des cinq dernières années a subi une correction naturelle», estime M. Stadler, pour qui le phénomène est la conséquence de l'appréciation du dollar et de la montée des incertitudes boursières sur fond de détérioration du contexte géopolitique.

Selon lui, la surperformance des entreprises détenues par les grands de ce monde est à mettre au crédit de leur «appétit pour la prise de risque calculée», et de leur «plus grande propension à projeter et à investir sur le long terme».

Leur «sens des affaires» s'illustre également dans l'avènement des activités philanthropiques, moyennant lesquelles ils «cherchent de nouvelles manières d'induire un changement environnemental et social de grande ampleur».

Présence féminine accrue

L'étude révèle en outre une évolution plus marquée de la gent féminine (+46%) au club des milliardaires, que de leurs homologues masculins (+39%) au cours des cinq dernières années. Aujourd'hui, on compte 233 femmes ultra-riches, contre 160 en 2013, dont deux cinquièmes sont actives dans les biens de consommation et la vente au détail.

La région Asie-Pacifique reste le principal vivier de milliardaires, même si leur nombre a reculé de 7,4% en 2018 pour s'établir à 754, un chiffre qui masque des variations importantes, 169 individus ayant été rayés de la liste, alors que 110 y sont entrés. La Chine à elle seule a «produit» plus d'un milliardaire par semaine l'an dernier.

Les Amériques arrivent juste derrière, avec 749 milliardaires. Cela représente une hausse de 4,8% sur un an, qui s'explique notamment par l'essor des titans technologiques étasuniens.

Dans la région Europe, Moyen-Orient, Afrique (EMEA), le patrimoine des ultra-fortunés a reculé de 4,9% à 2400 milliards de dollars. Le nombre de milliardaires sur le Vieux Continent s'est contracté de près de 5% à 598.

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